Après les détenus grévistes de la maison d’arrêt et de correction de Thiès, ceux du Camp Pénal prennent le relai de la contestation. En effet, ceux-ci ont entamé ce mercredi une grève de la faim. Ils protestent contre le transfèrement d’un détenu répondant au nom d’Amdy Moustapha BARRY. Selon nos informations, ce dernier, désigné porte-parole des détenus, avait rédigé une lettre de protestation pour dénoncer leurs difficiles conditions de détention. Une correspondance qu’un détenu qui venait d’être libéré devait remettre à l’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED). Seulement, « le facteur » n’est pas sorti de la prison avec la lettre. Il a été fouillé par les gardes qui ont trouvé le document sur lui. Et c’est Amdy Moustapha BARRY signataire de la lettre qui a payé les pots non cassés. Il a été tout bonnement été transféré à la maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Une sanction que les autres détenus n’acceptent pas.
Selon le président de l’ASRED, Ibrahima SALL, ce n’est pas uniquement la tête du mouvement qui a été coupée. D’après lui, beaucoup d’autres détenus grévistes ont été sanctionnés pour avoir dénoncé le transfèrement d’Amdy Moustapha BARRY.
WALFNet