A Podor, les enseignants affiliés au CUSEMS réclament, rien de moins que le départ du ministre de l’Education, Serigne Mbaye THIAM .
Ils reprochent à ce dernier de vouloir scinder en deux le G6 pour sauver une année qui est complètement perdue.
Correspondance: «Serigne Mbaye THIAM a montré ses limites». C’est la forte conviction des enseignants membres du CUSEMS du département de Podor. Aussi, exigent-ils son départ du gouvernement. Parce que, selon eux, Serigne Mbaye THIAM a une volonté ferme de briser la cohésion du G6. Cela, disent-ils, afin de sauver ce qui reste d’une année scolaire déjà hypothéquée. Selon le secrétaire général du CUSEMS dans cette partie du pays, Abdou Sagna, les enseignants n’ont pas besoin de suspendre leur grève, cette année, dans le but de la reprendre l’année prochaine. A l’en croire, cette option ne serait qu’une double perte pour les syndicats des enseignants. «Nous préférons que, cette année, le gouvernement règle une bonne fois pour toutes les problèmes pour ne pas recommencer une grève l’année prochaine», a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que le gouvernement a le devoir de régler et de respecter leur corporation en instaurant une égalité dans le traitement des indemnités des fonctionnaires. En outre, il rappelle au ministre qu’il ne peut pas réquisitionner un enseignant pour dispenser des cours. «On ne peut enseigner sous la contrainte. L’enseignement demande une quiétude. Nous lui demandons de revoir sa copie», dit-il.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le syndicaliste assure que le ministre n’a aucune solution aux problèmes de l’école sénégalaise et continue de faire dans le tâtonnement. Cela n’est pas sérieux, selon le responsable syndical qui trouve cela indigne d’un ministre de la République. «Au lieu de dialoguer, le ministre de l’Education préfère montrer ses biceps comme s’il était dans une arène de lutte. Il nous trouvera sur le terrain», menace-t-il. Pour que ce genre de situation ne se reproduise plus dans le système éducatif national, les enseignants demandent au président de la République de mettre les hommes à la place qu’il faut. «Si les élèves sont aujourd’hui sacrifiés, c’est la faute au ministre Serigne Mbaye Thiam. Ce dernier n’a jamais voulu dialoguer. Et, voilà que l’année est presque perdue. C’est maintenant qu’il se rende compte de ses graves erreurs», clame-t-il.
Abou KANE