Des drapeaux tricolores ont été érigés dans le quartier musulman de Bangui, secoué par des violences meurtrières.
La France a dénoncé dans un communiqué, lundi 16 avril, l’« instrumentalisation » dont elle fait l’objet en Centrafrique, tandis que des groupes armés du quartier musulman de Bangui, théâtre de violences depuis le début du mois, se sont réclamés du soutien de Paris. « L’ambassade de France dénonce les tentatives d’instrumentalisation dont la France fait l’objet depuis une semaine », indique le communiqué de l’ambassade, qui souligne que celles-ci « visent à présenter [la France] comme un soutien de groupes armés ».
Une milice armée du quartier musulman de Bangui, le PK5, a distribué des tracts la semaine passée dans le quartier, indiquant avoir « le soutien de la France ». Des violences meurtrières ont secoué le quartier après le début d’une opération militaire des casques bleus et des forces armées centrafricaines contre les groupes armés du quartier, le 8 avril.
Deux jours plus tard, des combats ont opposé les militaires aux milices, faisant au moins 25 morts, dont un casque bleu, et plus d’une centaine de blessés. Selon différents rapports internes de la mission de l’ONU en Centrafrique, la Minusca, les termes d’« hommes armés » et de « civils » ont été tous deux utilisés pour qualifier ces morts, sans qu’il soit possible lundi de déterminer si les 24 morts étaient des civils ou des combattants.
« Grossière manipulation »
Depuis, des drapeaux français ont été érigés dans le quartier PK5, en plus des tracts distribués, selon l’AFP. « La présence de drapeaux français […] relève d’une grossière manipulation visant à faire croire à une divergence entre les objectifs de la France et ceux des autorités centrafricaines et de la Minusca », dit le communiqué, qui estime que ces drapeaux contribuent « à entretenir un climat de confusion sur le rôle de la France en Centrafrique ».
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