Agé de 17 ans au moment de son arrestation, Abdoulaye Seck ne sera finalement pas jugé devant la Chambre criminelle de Dakar.
Il fera face au Tribunal pour enfant pour son jugement, ainsi que l’a décidé le juge Samba Kane, hier, au second jour du procès des 30 présumés terroristes. Ladite Chambre s’est déclarée incompétente et a renvoyé le ministère public à mieux se pourvoir. Il retourne en détention en attendant que le dossier soit régularisé. «Il est né le 21 janvier 1999. Il a été placé en mandat de dépôt le 16 février 2016. En application des articles 572 du Code de procédure pénale qui est la règle de base de l’organisation et de la comparution des personnes de notre juridiction, il était âgé de moins de 18 ans. Dans ces circonstances, la cause de Mamadou Seck devait être disjonctée de la procédure», avait plaidé avant-hier son avocat, Me Abdou Gningue à travers une exception d’incompétence. Les autres exceptions sont jointes au fond. C’est en rapport avec le non-respect du principe de la «non-rétroactivité de la loi pénale» ayant poussé la défense à demander l’invalidation du jugement. Pour Me Moussa Sarr, coordonnateur du pool de défense, la nouvelle loi sur le terrorisme n’était pas encore entrée en vigueur au moment de l’arrestation de la plupart des accusés. «Aucun fait n’a été notifié à mon client. L’ordonnance du juge d’instruction est nulle dans la mesure où elle repose sur les déclarations des coaccusés et non sur des faits que mon client a commis. L’inculpation de mon client est dépourvue d’actes matériels. Je considère que sa présence ici est injustifiée», avait soutenu Me Amadou Aly Kane qui défend Lamine Coulibaly.
Salif KA