La Coordination des associations de presse (Cap) condamne l’attaque des éléments de la Gendarmerie dans les locaux de Dakar’actu, vendredi 31 mars passé, en fin d’après-midi.
Une descente musclée avec des agents armés jusqu’aux dents pour arrêter Barthélémy Dias. «Cette arrestation a créé une tension indescriptible qui a conduit à l’interpellation du Directeur de Dakar’actu, Serigne Diagne et trois autres agents de l’organe de presse en ligne sous le simple prétexte qu’ils ont voulu prendre des images de l’arrestation», déplore les 8 organisations de la presse regroupées au sein de la Cap. La Cap s’insurge contre cette nouvelle atteinte à la liberté de presse et aux droits des journalistes. Pour elle, les locaux d’une entreprise de presse sont comme un sanctuaire. Elle estime qu’il est inadmissible que les forces de défense et de sécurité violent les principes sacro-saints de liberté, mais aussi l’intimité professionnelle des médias. «Quel que soit le délit commis par M. Dias, la gendarmerie pourrait l’arrêter chez lui ou partout ailleurs sauf dans les lieux de culte ou dans les locaux d’une entreprise de presse. Dans un contexte pré-électoral très tendu, un tel acte constitue un dangereux précédent. Tous les journalistes et hiérarchies des médias sont en sursis parce que si rien n’est fait, les forces de défense et de sécurité peuvent, à leur souhait ou pour créer le spectacle comme il a été le cas vendredi passé, assiéger les locaux des différents organes pour y guetter et arrêter n’importe quel quidam. Cela pourrait, à cet effet, mettre en danger les journalistes et techniciens des médias», regrette le Synpics et organisations assimilées. La Cap espère que cet acte de provocation ne se reproduira plus. Pour cela, elle appelle les autorités des forces de défense et de sécurité à plus de retenue et de professionnalisme dont elles ont toujours fait montre. Ce sont deux maillons essentiels de la démocratie et de la stabilité de notre pays. Par ailleurs, les membres de la Cap appellent à la responsabilité et au professionnalisme à tous les confrères pour éviter la surenchère, mais surtout de relayer des propos pouvant créer des troubles et saper la stabilité du Sénégal.
Mamadou GACKO