L’Union pour le renouveau démocratique (Urd) a annoncé hier sa décision de jouer les bons offices pour la reconstitution de la grande famille socialiste.
Lesquelles retrouvailles doivent nécessairement passer par la réconciliation entre Ousmane Tanor Dieng et Khalifa Sall. D’ailleurs Dégane Sène demande déjà à Macky Sall de gracier le maire de Dakar condamné à cinq ans de prison ferme.
La condamnation du maire socialiste, Khalifa Sall, à 5 ans ferme, est certainement passée par là. Partie intégrante de la mouvance présidentielle, l’Union pour le renouveau démocratique veut recoller les morceaux pour la réunification de la grande famille socialiste. En clair, cela montre la volonté affichée par les socialistes d’avoir leur candidat pour la présidentielle de 2019. Cela conforte les propos tenus par le maire de Mermoz Sacré-Cœur dans nos colonnes : «Par principe, le Ps de Léopold Sédar Senghor aura un candidat. Aux Sénégalais de savoir si ce candidat sera porté à la magistrature suprême ou pas, mais je vous dis sur la tombe de Senghor et de Mamadou Dia, nous aurons un candidat. S’ils gardent Khalifa en prison, s’ils mettent Dias en prison quelqu’un d’autre dans nos rangs portera cette candidature même si elle doit engranger 0,005 %.»
En conférence de presse hier à leur siège de Bopp, le secrétaire général de l’Urd, Diégane Sène a appelé à une unité des socialistes. Par la même occasion, il a lancé un appel pressant à Ousmane Tanor Dieng de se retrouver avec le maire Khalifa Sall. Aussi, l’Urd n’exclut pas de mettre à contribution de «grands» responsables du courant socialiste pour la réunification des socialistes. D’ailleurs, leur choix est porté sur le doyen de la famille socialiste Moustapha Niasse pour la réussite de cette mission. «Senghor est notre référence, notre leader. Nous sommes donc bien placés pour enclencher ce processus de reconstitution de la grande famille socialiste», a plaidé l’héritier de Djibo Leïty Kâ à la tête de l’Union pour le renouveau démocratique. Qui au passage signale : «L’Urd entamera des démarches pour la réunification entre Khalifa Sall et le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng. Dans cette voie, nous sommes attentifs aux précieux apports du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse et de Mme la présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) Aminata Tall».
Face à la situation politique on ne peut plus tendue, ils ont appelé à l’apaisement. Lequel appel est passé par une demande de grâce pour la libération du maire de Dakar. «Khalifa Sall fait partie des grands responsables politiques qui ont élu en 2012 le président Macky Sall à la magistrature suprême. Des divergences liées aux vicissitudes politiques ont apparu à l’intérieur du Parti socialiste et entre Khalifa Sall et la coalition Bby», rappelle le secrétaire général de l’Urd qui précise : «Notre propos est de scruter l’avenir avec sérénité, loin de toutes passions et de poser les jalons d’une grande réconciliation nationale autour du président de la République. De la Constitution du Sénégal, il détient le pouvoir de grâce simple et amnésiante». Occasion qu’il saisira pour proposer au président de la République d’exercer son pouvoir de grâce sur Khalifa Sall et ses collaborateurs. «Ensemble avec nos chefs religieux, sans oublier l’Eglise catholique et les chefs coutumiers, nous sommes convaincus qu’il est encore possible de concilier les positions contraires autour des nécessaires unités et solidarité nationales», a détaillé Diégane Sène qui trouve qu’«un pays ne peut se construire dans la division, les invectives et les procès d’intention».
Magib GAYE