Avec la fracassante démission du magistrat Ibrahima DEME, la dépendance de la Justice est plus que jamais pointée du doigt.
La question était hier au centre des débats lors du panel portant sur « la Justice au Sénégal : état des lieux et réformes ».
Selon Souleymane TELIKO, président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS), « Sur le diagnostic, personne ne peut contester, aujourd’hui, le manque d’indépendance de la justice ». S’arrêtant sur les raisons de cet état de fait, le magistrat insiste sur ce qu’il appelle leur « situation de précarité ».
« Dans toutes les grandes démocraties aujourd’hui, c’est le Conseil Supérieur de la Magistrature qui garantit la transparence de la justice. Tout le monde sait que quand l’exécutif a la mainmise sur la carrière d’un magistrat indirectement, il a une mainmise sur le fonctionnement de la justice », indique Souleymane TELIKO qui trouve que « garantir l’indépendance c’est garantir la liberté des institutions ».
WALFNet