Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ne sont pas parvenus à un accord ce vendredi. Malgré de longues heures de négociations, chacun est resté campé sur sa position.
«Les revendications des enseignants portaient sur l’augmentation substantielle et l’alignement des indemnités de logements. Sur cette question, nous avons entrepris des rencontres avec eux le 6 mars. Les montants qui étaient proposés, variaient entre 20 000 francs Cfa et 30 000 francs Cfa en 2018 et en 2019. Le gouvernement a estimé que cela n’est pas supportable par les finances publiques, il a proposé une indemnité qui va passer de 70 000 Cfa à 72 000. Les organisations syndicales ont marqué leur désaccord», a indiqué Serigne Mbaye THIAM, au sortir des pourparlers.
Du côté des enseignants, on ne décolère pas. Selon le secrétaire générale du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), « c’est 15 000 francs Cfa que le gouvernement a proposé comme augmentation. C’est très en deçà. La rémunération des agents de la Fonction publique, en matière de logement dépasse très largement ce montant. Dans la Fonction publique sénégalaise, les agents de niveau certificat d’étude ont 75 000 franc déjà », déclare Saourou SENE.
Haussant le ton, il indique qu’il n’est pas question que les enseignants reculent. «L’éducation est le secteur le plus important pour tout pays. Nous sommes en crise. Il faut que le gouvernement se détermine par rapport à la question…. Cette rencontre avait suscité de l’espoir chez les enseignants mais ils sont sortis déçus. C’est pourquoi des rencontres hebdomadaires sont programmées. Nous considérons que ce n’est pas cela qui va régler le problème puisque nous nous sommes longuement rencontrés sans avoir une issue heureuse. Si cela se fait, ce sera dans le dilatoire. Le pouvoir doit s’attendre à un autre plan d’action. Le gouvernement pense que l’éducation n’est pas une priorité. Nous ne nous laisserons plus faire. Quelles que soient les mesures que le gouvernement va prendre, nous sommes prêts à faire face», prévient le SG du SAEMSS.
Un fiasco total qui fait redouter le pire pour la présente année scolaire. Pendant que le gouvernement compte ses sous, les enseignants les heures de cours, le temps file. Les élèves, las d’attendre le dénouement du bras de fer, sont entrés dans la danse, sans grandement peser sur la balance. A ce rythme, année blanche ou invalide, 2018-2019 va être perdue.
WALFNet