L’équipe nationale de football du Sénégal de 2002 dite “la génération de 2002” avait une “très forte personnalité” qui lui avait permis de battre la France, selon le journaliste-sportif et ancien président de l’Olympique de Marseille Pape Diouf.
- Diouf animait, mercredi, une conférence au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (UCAD) sur les chances des équipes africaines à la Coupe du Monde Russie 2018.
“Si la génération d’aujourd’hui n’atteint par les quarts de final, on pourra dire que la bande à El Hadji Diouf a été meilleure. Par contre si la génération actuelle réussit à atteindre les demi-finales, il sera légitime de dire qu’elle est meilleure que celle que l’on avait en 2002”, dit Pape Diouf.
Sur le choix des entraîneurs étrangers, le conférencier estime que les fédérations “jouent le plus souvent la carte de la facilité” en faisant appel à ces “sorciers blancs” pour éviter “des querelles à l’interne”.
“Cependant il y a des Africains tout à fait capables de diriger les équipes africaines s’ils sont soutenus”, a-t-il reconnu.
Concernant le financement et le développement du football local, Pape Diouf prône “le mécénat pour développer le sport plutôt que de tout espérer du sponsoring”.
“Qui parle de sponsors parle forcément d’échanges. Or à l’état actuel le football sénégalais n’a pratiquement rien à proposer aux éventuels sponsors”, estime l’ancien président de l’Olympique de Marseille (L1 français).
“Le football est devenue l’activité qui réunit le plus d’hommes autour d’elle. Les politiques connaissent cette réalité et composent avec elle. Seulement les Etats ont le devoir régalien de construire des infrastructures pour le développement des sports de masse”, rappelle le conférencier.
“Mais, poursuit-il, c’est au football en tant qu’activité privée et commerciale de trouver des stratégies pour s’autofinancer”.
APS