Correspondance : Une quinzaine de personnes non identifiées, armées de coupe-coupes, de marteaux, de fusils et autres pistolets ont attaqué la ferme agricole de Senegindia, la nuit dernière. Bilan des attaques : 33 millions ont été emportés et 7 personnes blessées. Au total, trente-trois millions ont été subtilisés et emportés par des personnes non encore identifiées. Tandis que sept personnes ont été blessées. Dans ce lot, l’on retrouve, selon nos sources, des vigiles et des ressortissants indiens surpris alors qu’ils étaient dans les bras de Morphée. Après le passage de ces visiteurs inconnus, les responsables de Senegindia ont alerté les gendarmes de la zone qui vont se déployer sur les lieux. A leur arrivée, les assaillants ont servi quelques coups de sommation. Ils ont attaqué et blessé les plus téméraires d’entre les occupants des lieux qui ont refusé d’obtempérer, avant de prendre possession des lieux. Ces individus vont ensuite tout mettre sens dessus-dessous, tout fouiller pour finir par trouver le pot aux roses. Le Walo où certaines entreprises agricoles et industrielles ont pignon sur rue n’est pas à l’abri d’attaques similaires. Le cas de Senegindia est loin d’être un cas isolé. L’on a encore en mémoire le dernier cambriolage de grande envergure perpétrée à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et les nombreuses attaques périodiques à mains armées à Richard-Toll ou à Ross-Béthio. Et le rappel historique est loin d’être exhaustif. L’entreprise spécialisée dans la culture de pommes de terre est située au fin fond de la commune de Mbane, à plus d’une quarantaine de kilomètres du centre-ville de Richard-Toll. Dans cette partie du département de Dagana, en dépit de la farouche volonté des forces de l’ordre d’assurer la sécurité des populations et de leurs biens, les vastes étendues champêtres et l’hostilité des lieux rendent difficile la sécurisation de la zone.
Gabriel BARBIER