L’Initiative pour des élections démocratiques (Ied) passe à l’offensive.
Face aux irrégularités notées sur le processus électoral et le parti pris du ministre de l’Intérieur et organisateur des élections, l’opposition qui s’est réunie sous cette initiative est décidée de passer à la vitesse supérieure. Ils ont décidé de violer l’arrêté Ousmane Ngom par la tenue d’un sit-in devant la place Washington. C’est en tout cas l’annonce faite par les initiateurs de ladite structure qui était en conférence de presse hier au siège de la Convergence démocratique Bokk Gis Gis. Omar Sarr et Cie ont manifesté leur détermination à aller jusqu’au bout pour le départ de Aly Ngouille Ndiaye et la mise en place d’une autorité «neutre et consensuelle» dans l’organisation des élections.
Malgré l’arrêté Ousmane Ngom qui interdit toutes manifestations dans le centre ville, ils sont déterminés à se faire attendre, «mais dans le calme, la paix et la tranquillité». A ce titre, une déclaration de la tenue de ce sit-in qui va se tenir, ce vendredi 9 mars, à partir de 11 heures devant le Département de l’Intérieur a été déposée devant les autorités. Ce sit-in sera clôturé par des mémorandums qui seront remis au ministre de l’Intérieur, au Médiateur de la République et aux deux clergés (église et mosquée). Membre de l’Initiative pour les élections démocratiques et leader de Bokk Gis Gis, Pape Diop de faire savoir : «Nous allons tenir un sit-in devant le siège du ministère de l’Intérieur pour exiger une personnalité neutre dans l’organisation des élections». Suffisant pour tirer à boulets rouges sur le ministre Aly Ngouille Ndiaye. «Avec les déclarations qu’il a faites, le ministre de l’Intérieur est inapte à organiser des élections. Nous le disqualifions». Mamadou Diop Decroix va plus loin soutenant que «le ministre Aly Ngouille Ndiaye a pour principale mission de faire réélire Macky Sall au premier tour».
S’agissant du processus électoral, ils ont rejeté la proposition des experts de l’Etat qui ont évalué le fichier fiable à 98 %. Vingt trois partis politiques de l’opposition et organisations de la société civile ont décidé de faire front commun pour des élections libres, démocratiques et transparentes.
Magib GAYE