Les habitants du village de Mbao Peulh n’arrivent toujours pas à oublier les circonstances tragiques de la mort de Mariétou Doumbouya, 8 ans, retrouvée dans un sac après avoir été portée disparue, samedi dernier.
En effet, après son inhumation, avant-hier, vers 21 heures, les populations de ce quartier paisible de la Commune de Mbao sont dans la panique. A notre arrivée dans ce village vers 12 heures, les rues sont presque dessertes. Au domicile de la défunte, les parents n’ont pas voulu communiquer sur le certificat de genre de mort qui détaille les circonstances du décès de leur fille, Mariétou. Ce, même si d’aucuns affirment qu’elle aurait subi une agression sexuelle avant d’être froidement assassinée. Sur l’auteur du crime, c’est mystère et boule de gomme. Les commentaires sur ce quartier sont tels que c’est une peur bleue qui s’en est emparée. Et les parents veillent au grain pour ne pas subir la mésaventure de leurs voisins. «Maintenant, c’est moi qui amène personnellement mes enfants à l’école. Je n’ai jamais cru que les enlèvements existaient dans ce pays. J’ai toujours pensé qu’il s’agissait de fables inventées par les journalistes», confie une dame en pleine discussion avec une autre.
A quelques mètres des lieux du crime et de la maison mortuaire, des gendarmes de la Brigade de la Zone franche industrielle, de la Compagnie de Rufisque et ceux de la Brigade de recherches de Colobane sont visibles. A l’intérieur de la maison, le père de la défunte, du nom de Tidiane Doumbouya, interrogé sur le certificat de décès de sa fille, a fait savoir qu’il aurait remis le document aux éléments de la Gendarmerie pour les besoins de l’enquête. Ces derniers ne veulent guère se prononcer sur le meurtre, déclarant que l’enquête suit son cours. Mais, des sources de Walf Quotidien informent que le boutiquier, du nom de Diouldé, qui avait été arrêté pour les besoins de l’enquête, a été déféré au parquet pour détention et usage de chanvre indien par les pandores.
Théodore SEMEDO