Le Port autonome de Dakar (Pad) est en eaux troubles et la Necotrans en faillite entrainant le licenciement de centaines de jeunes.
La révélation est du député Mamadou Lamine Diallo qui réclame une enquête parlementaire pour connaître le fautif. Mais d’ores et déjà, il souligne que le «triangle est identifié, le ministre chargé de l’Economie maritime, le ministre des Finances et le Groupe BBY à l’Assemblée nationale». Dans sa question hebdomadaire, le député affirme que le directeur général du Pad aurait souligné les difficultés financières de la société. Ce n’est pas une surprise bien entendu depuis l’affaire Necotrans, d’après lui, ajoutant qu’il est bon de rappeler que dans l’affaire des biens mal acquis, les 24 milliards de Dubaï Port budgétisés auraient été rétrocédés au Pad formellement. Mais, en vérité, dit-il, cet argent utilisé par le gouvernement dans des projets n’a pas été transféré au Pad. «C’est un fait. C’est pourquoi nous avons toujours demandé que la lumière soit faite sur la gestion du Pad», écrit le député de l’opposition. Qui indique qu’il a en retour, été trainé en justice par BBY, qui, lui, a toujours défendu que le Pad est bien géré y compris le meilleur ministre des Finances d’Afrique Amadou Bâ. «Avec le Pad et les arriérés intérieurs, Amadou Bâ apprend que les faits sont têtus», dit-il, ajoutant qu’il a déposé à l’Assemblée nationale il y a plus d’un mois une demande de commission d’enquête sur Necotrans.
Mais à l’en croire, l’affaire est en train d’être enterrée dans des inter-commissions pour reprendre le Général de Gaulle «selon les directives du dictateur en chef de la République, le patron autoproclamé du ‘wathiathia’. Sauf que mon cousin Ngoor Saar est un homme de parole, ce qui explique le soutien qu’il obtient de Dieu».
Dans un autre registre, s’agissant des problèmes avec les pays limitrophes, en particuliers avec la Mauritanie, Mamadou Lamine Diallo rappelle que le bon voisinage est une absolue nécessité. Mais, à l’en croire, la position du gouvernement de Macky Sall est, dans le fond, une défiance vis-à-vis des pays voisins. «Je me suis démarqué de cette position en indiquant qu’on se développe avec ses voisins. Dans le domaine des ressources naturelles, il y a trois dossiers difficiles avec la Mauritanie, l’eau du fleuve Sénégal, la pêche, le gaz naturel de St-Louis. Pour l’eau, le Sénégal a traversé l’épineux dossier des vallées fossiles à l’an 2000. Dans le domaine de la pêche, il est temps de réfléchir à un partenariat gagnant-gagnant avec la Mauritanie sachant que les côtes mauritaniennes sont poissonneuses, raison pour laquelle nos pêcheurs de Guet-Ndar s’y rendent», souligne le député.
Pour le gaz découvert par Kosmos, il indique que les négociations sont en cours dans le plus grand secret. Selon lui, le gouvernement de Macky Sall se comporte comme si le gaz appartenait à l’institution «président de la République» même l’Assemblée nationale est tenue à l’écart, le Cos Petro-gaz ne servant à rien évidemment. D’après lui, personne ne sait ce que Macky Sall a signé en Mauritanie.
Charles Gaïky DIENE