«Quand j’entends le Meel parler, j’ai l’impression que le Pds n’a jamais été au pouvoir avec ses dérives les plus catastrophiques et menaçantes.
Ses excès avaient fini de plomber notre économie. Sans doute l’université était affectée gravement. Elle était plongée dans une incertitude sans précédent. Les étudiants ne se souciaient plus de leur réussite mais de l’insécurité agissante. Entre 2011 et 2012, certains pavillons périphériques comme le pavillon A, les Pm étaient infréquentables à cause des grenades lacrymogènes. (…) Les allocations de bourse étaient rarement payées à temps, raison pour laquelle les éléments du Gmi étaient en alerte maximale. L’inquiétude des apprenants était réelle et visible. Les étudiants n’arrivaient plus à faire leurs cours sans craintes. Le régime de Wade ne nous a pas été raconté. On l’a vécu à l’université avec ses horreurs et brimades qui dépassent l’imaginaire. Le temple du savoir avait fini par devenir le temple de la violence, de craintes et de la méfiance influant négativement sur les résultats aux examens». C’est la réponse du berger Meer à la bergère, Meel, qui, hier, dans ses colonnes, s’était dit choqué par l’attitude «irresponsable» des autorités étatiques qui, selon les étudiants libéraux, font délibérément fi des préoccupations des étudiants pour user des moyens répressifs «Il est clair qu’on condamne tous ce qui s’est passé au Pm4 avec les forces de l’ordre, dernièrement», a indiqué le Mouvement des élèves et étudiants républicains, à travers son communiqué, parvenu, hier, à Walf Quotidien. Mais, «condamner ces actes jusqu’à dire que le régime actuel verse dans des tentatives d’assassinat relève d’une médisance, une pure fiction et une véritable politique politicienne», répliquent-ils dans leur communiqué.
Avant-hier, le Meel a fait une sortie pour déclarer : «En choisissant de viser intentionnellement et volontairement une chambre où des étudiantes étaient présentes avec du gaz lacrymogène, les policiers ont commis un acte volontaire d’assassinat.»
Mais, pour Moussa Sow, coordonnateur Meer national, «condamner des actes jusqu’à dire que le régime actuel verse dans des tentatives d’assassinat relève d’une médisance, une pure fiction et une véritable politique politicienne».
Les étudiants proches de Macky Sall ne se sont pas contentés de répondre aux accusations de leurs camarades libéraux. Ils ont aussi listé les acquis obtenus sous le régime de leur mentor. «Depuis l’avènement du Président Macky Sall, on a assisté à un avancement spectaculaire sur tous les plans et un apaisement sans commune mesure du climat social à l’université. Les bourses ont été toujours payées à temps. Un fait rare et isolé ne doit pas faire l’objet d’une généralisation. Depuis l’avènement de Macky Sall, le pouvoir a injecté plus de 400 milliards dans l’enseignement supérieur. Ce qui veut dire 2,5 fois ce qui a été fait de l’indépendance à 2012. L’université sénégalaise a véritablement changé de visage sur tous les plans (infrastructures solides, environnement sain, enseignements de qualité…)», soutiennent-ils. Un bilan reluisant qu’ils opposent à celui du précédent.
Emile DASYLVA