Avocat des présumés terroristes, Me Assane Dioma NDIAYE trouve qu’il y a un grand risque à faire l’amalgame entre terrorisme et l’Islam.
Selon lui, ses clients n’ont fait que « réciter le Coran et de tenir des slogans conformes à l’Islam ».
« Ça sera très difficile parce que nous comprenons les passions. Vous avez vu l’atmosphère dans laquelle le procès s’est tenu aujourd’hui. Mais, nous espérons que force restera à la loi. Et surtout, que la balance ne flanchera que pour de la vérité », indique la robe noire.
Poursuivant, Me Assane Dioma NDIAYE se préoccupe de la jurisprudence que le procès ouvert ce mercredi 27 décembre pourrait laisser. « L’enjeu est grand aujourd’hui. Je pense que nous avons la chance d’avoir un tribunal très serein avec le président Lamotte, qui prend en charge cette affaire. Nous pensons également que le procureur saura faire la part des choses entre le terrorisme et l’Islam. De toute façon, en tant qu’avocats, nous sommes là pour jouer les gardes fous pour qu’il n’y ait pas d’amalgame. Le terrorisme n’a rien à voir avec l’Islam, le fait de réciter le Coran ou de tenir des slogans conformes à l’Islam ne peut pas être considéré comme l’apologie au terrorisme. Je pense que c’est des risques énormes, mais comme je dis, il faut que jurisprudence se fasse et que cette jurisprudence soit très prudente et qu’elle ne puisse pas porter atteinte ni aux libertés individuelles, mais également aux principes religieux tels que nous les pratiquons, et qui n’ont rien à voir avec la violence. Je pense que si nous arrivons à tenir ce procès dans des conditions de sérénité, et que la vérité puisse être le crédo de la justice, il n’y a pas de dérapage énorme à craindre. »
WALFNet