L’agression perpétuée contre les opérateurs chinois à Kaolack, a fait réagir le président de la République. En effet, Macky Sall, hier, lors de la levée des couleurs au palais de la République, a «condamné fermement» le vol à main armée dont ont été victimes des opérateurs chinois. Ces derniers participent à la campagne de commercialisation de l’arachide. Ainsi, il a instruit le ministre de l’Intérieur et son homologue des Forces armées pour que les commanditaires et les auteurs de ces actes soient traqués et punis par la loi. «Je voudrais condamner fermement l’agression dont ont été victimes dans la région de Kaolack des citoyens chinois venus pour participer à la campagne de commercialisation de l’arachide. L’Etat ne saurait accepter de tels écarts. Le ministre des Forces armées et celui de l’Intérieur sont chargés d’œuvrer à la protection des citoyens chinois afin que la campagne de commercialisation puisse se poursuivre sans écueils», a indiqué le chef de l’Etat qui poursuit que l’enquête doit être menée dans ce sens pour que force reste à la loi. «Le Sénégal est un Etat de droit. On ne laissera personne faire la justice à la place de la justice. Les ressortissants chinois n’ont fait aucun mal. Ils participent à la campagne arachidière. Sans leur présence, la situation aurait été catastrophique l’année dernière. L’Etat veille et prendra les mesures nécessaires. Ce n’est pas par des attaques ou par l’intimidation qu’on arrivera à perturber la campagne. Mes instructions sont extrêmement claires sur ce sujet», a insisté.
Dans la nuit du samedi au dimanche dernier une bande de malfaiteurs armés de fusils et de machettes a braqué l’unité de traitement de graines d’arachide, à Sanguil, dans le département de Kaolack. Lors de cette attaque, une personne a été grièvement blessée et 20 millions de francs Cfa auraient été emportés. Il s’agit là d’une deuxième attaque du genre, après celle perpétrée à l’unité de collecte de Khelcom Birame. Le directeur de l’Usine ouest-africaine de l’agriculture victime de l’attaque, Pape Dieng, retrace le déroulement de l’action. «Vers 2 h du matin, les Chinois m’ont réveillé pour me dire qu’il y a du vol à l’intérieur de l’usine. Automatiquement, je suis sorti. La bande a avancé vers le centre de décorticage. Environ une vingtaine de personnes. Je suis allé au village alerter la population. Au retour, j’ai constaté qu’ils ont défoncé les portes des Chinois et emporté 15 à 17 millions dans leur chambre et 2 885 000 F dans mon bureau. Ils ont trouvé ma femme dans mon bureau», raconte-t-il sur Zik Fm.
Mamadou GACKO