Le Président de Sos consommateur accorde peu de crédit à la séparation des pouvoirs.
Pour l’avocat, qui était l’invité ce samedi du Grand Oral sur Rewmi FM, le procès du maire de Dakar suffit pour démontrer que le pouvoir judiciaire est carrément inféodé à celui exécutif.
« Ce que je dois déplorer, c’est une sorte de justice sélective dans la mesure où il y a beaucoup de responsables qui sont indexés par des contrôles, qui ont des dossiers qui existent. C’est regrettable que ce soit Khalifa SALL qui soit poursuivi jusqu’à présent. Il y a beaucoup d’autres personnes qui devaient être poursuivies. Donc, c’est en bon droit que les hommes politiques disent qu’il y a une justice sélective et qu’il y a des gens qu’on ne veut pas poursuivre. Ce n’est pas normal du tout dans un pays qui se dit démocratique, dans un Etat de droit. C’est en quelque sorte une instrumentalisation de la justice. Cette sélection fait croire qu’il y a des cibles et d’autres qui sont protégés », a déclaré l’avocat.
Poursuivant, Me Massokhna KANE de faire la démonstration de la dépendance de la Justice.
«Il est normal que l’Exécutif essaye de s’immiscer dans le judiciaire parce qu’il y a un lien ombilical entre l’Exécutif et le Judiciaire : c’est le Ministère de la Justice. Le Ministère de la Justice est l’autorité politique qui s’exerce sur les magistrats, notamment le parquet. Toute la chaîne du parquet est sous l’autorité de ce ministère. Par conséquent, c’est la politique qui s’exerce dans le Judiciaire. Il est normal qu’il y ait cette immixtion-là. Ce qui ne serait pas normal, c’est que cette même autorité politique tente de s’immiscer dans les tribunaux, au niveau des magistrats du siège. Généralement, les magistrats sont très réfractaires », a-t-il soutenu.
WALFNet