Ça râle fort à l’Agence de presse sénégalaise (Aps). De sources dignes de foi à la Maison de la Presse qui loge ce support de communication gouvernemental, les journalistes n’ont pu rejoindre leurs lieux de reportage, hier, faute de carburant à mettre dans les véhicules de la boite.
Ces agents étaient ainsi contraints, pour certains, de travailler à domicile et de transférer les articles directement au bureau centrale où les rares journalistes qui ont pu y être se sont chargés de les mettre sur le file de l’Aps.
D’après les agents de l’Aps, qui ont préféré garder l’anonymat, cette pénurie est inconcevable vue les millions récoltés récemment par l’Aps sous forme d’aide à la presse et autres subventions pour les dernières élections. Nos radars estiment également que cette panne sèche est inimaginable car l’agence a reçu durant les législatives près de 60 millions de francs Cfa. Un pactole sur lequel il restait environ 25 millions de francs Cfa, avec les élections. Pour les agents, cette argent aurait, par exemple, pu servir à couvrir en partie ces charges. Raison pour laquelle, nos interlocuteurs, expriment des inquiétudes quant à la gestion de ces fonds.
Pour nos sources, il est difficile de comprendre qu’il y ait, par exemple, un gap de sept millions de francs Cfa pour payer les salaires alors qu’il y a un restant de 25 millions de francs Cfa de la somme reçue durant les législatives. Et des craintes existent sur le paiement des salaires des mois à venir.
Joint par téléphone, le directeur de l’Aps, Thierno Birahim Fall, assure qu’il n’y a pas de rupture. A l’en croire, il n’y a rien de nouveau sous le soleil car les problèmes existent depuis près de cinq ans. Des écueils qu’il impute en partie aux procédures administratives et bancaires. Mais, pour lui, il n’y a pas lieu de s’inquiéter car les fonds sont déjà débloqués et que la situation est revenue à la normale. Concernant les ressources financières à disposition, M. Fall révèle que le fonds d’aide à la presse de l’agence est passé de 50 à 40 millions de francs Cfa.
Emile DASYLVA