Le député Madické Niang a jugé, hier, que le projet de Train express régional est chèrement payé par le Sénégal.
Devant ses collègues, il a interpellé le ministre de la Promotion des investissements, des Partenariats et du Développement des téléservices de l’Etat, Khoudia Mbaye, sur ce coût élevé. Car, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Wade se pose des questions sur l’étude de ce projet qui tient à cœur le chef de l’Etat, Macky Sall. «Il faut qu’il y ait une étude minutieuse des projets. Je continue de m’interroger sur ce que le Train express régional (Ter) nous apportera. Parce qu’il est très cher. Avez-vous réellement fait des études ? Avez-vous tenu compte des retombées bénéfiques pour les populations ?», s’interroge Madické Niang. Qui rejoint ainsi les craintes exprimées à l’époque par Louise Cord, Représentante résidente de la Banque mondiale au Sénégal sur l’opportunité d’un tel projet et qui failli lui valoir une expulsion du Sénégal dans les 48 heures. Braqué par un tel scepticisme en pleine campagne pour les législatives, Mahammed Dionne, briefé par le ministre Mansour Elimane Kane, a eu un coup de sang et voulait toute de suite faire payer à la dame son appréciation.
Concernant le cas des Industries chimiques du Sénégal (Ics), Madické Niang a affirmé que le Sénégal a les mains liées dans cette affaire. Car, indique-t-il, il fallait signer ou fermer cette industrie et mettre au chômage de milliers de Sénégalais. Face à ces mésaventures économiques du pays, il suggère à l’Etat de ternir dorénavant compte des intérêts des populations et du pays dans les projets. «Il ne faut plus qu’on tombe dans ces erreurs. Il faudrait qu’on aille à la conquête de l’investissement. Mais au-delà, il faut qu’on tienne compte de nos intérêts dans les emplois, la distribution des richesses», a-t-il souligné.
Le député du groupe «Liberté et Démocratie» a, en outre, mis en garde l’Etat contre une ouverture incontrôlée aux investisseurs étrangers qui n’apportent rien au pays. «Le Sénégal a besoin d’investissements. S’ouvrir au maximum pour capter le plus grand nombre d’investissement est parfois dangereux dans la mesure où les retours d’investissement seront introuvables. Les Sénégalais n’en profiteront pas», dénonce-t-il. Non sans préciser qu’il est d’accord pour l’ouverture mais pour une ouverture qui répond à une certaine préoccupation. «Je pense qu’il faut nécessairement accompagner tous les grands projets par la présence du privé national. Beaucoup de pays le font», a-t-il conclu.
Walf Quotidien