Les magistrats chargés d’examiner les allégations de fraude formulées par Charles Brumskine ont demandé à ce candidat éliminé lors du premier tour de présenter ses accusations, ce mercredi.
Le second tour de l’élection présidentielle prévu la semaine prochaine au Liberia est suspendu.
Les magistrats de la Cour suprême chargés d’examiner les allégations de fraude formulées par Charles Brumskine, candidat éliminé au premier tour, lui ont demandé de présenter son dossier, ce mercredi.
La Cour suprême a demandé aux membres de la commission électorale de comparaître jeudi pour répondre aux allégations d’irrégularités concernant le premier tour de la présidentielle du 10 octobre.
Charles Brumskine était arrivé en troisième position.
Aucun candidat n’avait obtenu la majorité requise – plus de 50% – pour être déclaré vainqueur au premier tour.
Le second tour initialement prévu mardi prochain devrait opposer le favori, l’ancien footballeur George Weah à l’actuel vice-président Joseph Boakai.
Des observateurs de l’élection présidentielle estiment que même si M. Brumskine perd sa requête et n’obtient pas gain de cause, il est peu probable que le second tour puisse se tenir le 7 novembre prochain, comme prévu.
En effet, la commission électorale aura besoin de rattraper le temps perdu pendant la procédure pour mieux organiser le scrutin.
Un porte-parole de la commission électorale a déclaré n’avoir reçu aucune note officielle du tribunal pour arrêter les préparatifs de ce second tour mais il affirme que la décision du tribunal sera respectée.
Une forte présence de troupes est constatée dans les rues de Monrovia, la capitale du Liberia, un pays déchiré autrefois par la guerre, où se développe un sentiment d’inquiétude générale.
Une délégation de l’Union africaine dirigée par son président en exercice, le Guinéen Alpha Condé, est arrivée à Monrovia mercredi matin, pour rencontrer les acteurs de l’élection présidentielle.
avec BBC