Face aux accusations de l’intersyndicale des travailleurs de la Société de publication et de presse (Sspp), le Directeur général reconnait certes à ses travailleurs le droit de réclamer leurs droits.
Mais il déclare bénéficier toujours de la confiance du chef et il «mérite cette confiance». «C’est un groupe de personnes qui tient en otage le personnel et le met devant le fait accompli. C’est juste des personnes que Cheikh Thiam dérange qui veulent s’engouffrer dans le contexte électoral pour réclamer mon départ», avait-il confié à nos confrères du journal Le Quotidien lors de sa dernière sortie sur la crise qui mine l’entreprise. Evoquant la non-rentabilité supposée de l’imprimerie du Soleil, le directeur indique avoir financé à hauteur de 60 % sur fonds propres de l’entreprise, l’acquisition de cet ouvrage, les 40 % restants provenant de prêts bancaires, selon toujours nos confrères de la presse écrite. «Les banquiers ne sont pas des enfants de chœur. Si le projet que je leur ai présenté n’était pas rentable, ils ne l’auraient pas financé». Le Dg du Soleil, pour justifier toujours l’acquisition de l’imprimerie, informe avoir eu à payer «entre 180 et 200 millions de francs Cfa pour tirer le tirage du Soleil» dans le passé. «Avec cette imprimerie, nous faisons des bénéfices de l’ordre de 180 à 200 millions que nous ne payons plus à des tiers. Grâce à la bonne qualité de l’impression, nous recevons beaucoup de publicités. Les banques, les hôtels et les institutions financières font appel à nous grâce à cette bonne qualité de l’impression», fait remarquer Cheikh Thiam interrogé par Le Quotidien. Non sans ajouter avoir reçu d’importantes commandes pour le tirage d’ouvrages littéraires, avant même l’arrivée du matériel complémentaire de l’imprimerie, après le lancement d’un appel d’offres de 500 millions de francs Cfa.
Cheikh Thiam dit avoir opté pour l’acquisition de nouveaux outils dans l’optique de diversifier les domaines d’intervention de la Sspp Le Soleil, qui «ne s’est pas diversifiée depuis Bara Diouf (1er Dg sénégalais de la boîte)». Sur la controverse suscitée autour de ses congés, Cheikh Thiam souligne : «Au Soleil, quand tu vas en congé, on te paie le 14ème mois. 10 jours après mon départ en congé, j’ai été invité par le chef de l’Etat pour un voyage avec lui en Arabie saoudite. Ce n’était pas un voyage de prestige. Tout le monde a lu les articles que j’ai rédigés en ce sens, j’ai fait des reportages. Nous nous sommes ensuite rendus au Sommet du G7 où j’ai couvert la rencontre entre les Présidents Macky Sall et Donald Trump puis en Inde pour les Rencontres annuelles de la Banque africaine de développement (Bad)». Et Cheikh Thiam de préciser au sujet de la reprise du travail qu’il ne pouvait pas continuer à jouir de ses congés «une fois de retour au Sénégal, car cela ne se fait pas». «Il est arrivé à plusieurs reprises que des journalistes du Soleil partent en congé et qu’ils soient rappelés pour prêter main forte à leurs collègues, parce qu’on avait un problème de ressources humaines. Et dans ces cas, l’entreprise leur paie le reste de leur congé», avait-il déclaré dans les colonnes du canard précité.
Mamadou Samba BARRY