Le maire de Dakar s’achemine tout droit vers un procès. Mais, pour ses avocats, il n’en est pas question tant que l’immunité parlementaire de leur client n’est pas levée.
Invoquant les affaires de Barthélémy DIAS, Ousmane NGOM et Oumar SARR, ils soutiennent que l’Etat est en train de faire dans le «deux poids deux mesures ». Selon eux, l’immunité parlementaire de ces trois responsables a été levée alors qu’au moment de la commission des faits pour lesquels ils étaient poursuivis par le parquet, ils n’étaient pas députés. Et de rappeler que c’est seulement quand ils sont devenus députés, que l’Assemblée nationale a voté la levée de leur immunité parlementaire.
«Pourquoi on l’accepte pour ces trois et on le refuse à Khalifa SALL. Ce sont des illustrations des violations des droits de Khalifa SALL. Pourquoi l’Etat du Sénégal ne peut pas appliquer ces principes très simples de droit. Ne pouvant plus faire entendre nos voix dans notre justice, nous sommes contraints d’internationaliser et nous verrons les explications que l’Etat du Sénégal va donner», s’interroge Me Seydou DIAGNE qui animait une conférence de presse ce mercredi en compagnie des autres avocats de Khalifa SALL. Ces robes noires se disent prêtes à boycotter tout procès si l’Assemblée nationale ne vote la levée de l’immunité parlementaire de leur client qui, rappellent-ils, depuis le 30 juillet dernier a changé de statut.
WALFNet