Selon un rapport confidentiel de l’Agence mondiale antidopage (AMA) révélé mercredi par le New York Times, l’AMA va blanchir 95 des 96 sportifs dont elle a pour l’instant examiné les cas à la suite du gigantesque scandale de dopage ayant touché la Russie.
« Les preuves disponibles sont insuffisantes pour soutenir l’affirmation d’une violation des règles antidopage pour ces 95 sportifs », écrit Olivier Niggli, le directeur général de l’AMA.
« Le système (mis en place par la Russie) était très bien organisé, plusieurs années après les faits, les preuves restantes sont limitées, avoue Olivier Niggli avant de poursuivre, résigné. Nous devons accepter le fait que le but du rapport McLaren était de dévoiler un système (de dopage), pas des violations individuelles ».
Le travail de l’AMA est notamment rendu difficile par le fait que le laboratoire antidopage de Moscou a détruit de nombreux échantillons de sportifs russes. En février, l’AMA regrettait également que « les demandes de preuves additionnelles adressées par le professeur McLaren aux autorités russes sont restées sans réponse ».
Moscou dément depuis le début du scandale toute existence d’un système étatique de dopage en Russie, insistant sur la responsabilité individuelle des sportifs dopés ou de responsables ayant poussé au dopage.
Suite à ces nouvelles révélations, dix-sept agences antidopage nationales ont exigé du CIO que la Russie soit exclue des Jeux Olympiques d’hiver qui se tiendront à Pyeongchang du 9 au 25 février prochain.
20minutes