L’appel à la rescousse lancé par la coalition « Mankoo Taxawu Sénégal » à l’endroit de Me Wade, doyen des députés devant siéger durant la 13ème législature, pour exiger avant toute installation de la nouvelle Assemblée, la présence effective de Khalifa Sall, élu député mais dans les liens de la prévention depuis mars dernier, risque de ne pas aboutir.
Selon Alioune Souaré, expert parlementaire, le « pouvoir » du doyen d’âge assisté de deux benjamins et non moins collègues est purement « symbolique » et se limite à attester de l’« atteinte du quorum » pour élire le titulaire du perchoir. La requête-proposition de « Mankoo Taxawu Sénégal » demandant à Me Abdoulaye Wade, tête de liste de la coalition gagnante « Wattu Senegaal », par ailleurs doyen d’âge des députés nouvellement élus, d’exiger à la séance d’installation de la 13ème Législature la présence de Khalifa Sall en prison depuis le 7 mars dernier, risque d’être un mort-né. Selon Alioune Souaré, ancien député, après la proclamation officielle et définitive des résultats des élections par le Conseil constitutionnel et au début de chaque législature, « conformément aux articles 9 et 10 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, au début de chaque législature, il y a le bureau d’âge qui est constitué ». Et le groupement politique « qui a le député le plus âgé a l’avantage de le désigner afin de diriger l’ouverture des travaux pour l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale », a-t-il déclaré sur la Rfm.
Pour ensuite préciser que sa mission est limitée dans le temps et dans l’espace. « Elle consiste à vérifier l’atteinte du quorum, c’est-à-dire la moitié des députés nouvellement élus plus un, puis déclare la séance ouverte et supervise l’élection du nouveau titulaire du perchoir », a-t-il fait savoir. Ainsi, « aussitôt après l’élection du président de l’Assemblée, sa mission est terminée ».
Le Soleil