Après une brève accalmie marquée par les législatives, le collectif pour la collecte de la caution exigée au maire de Dakar dans le cadre de la gestion de la caisse d’avance est de retour. Cette fois-ci, ils n’ont pas tenu leur rencontre au siège de la Raddho d’où ils avaient été chassés par les responsables de ladite structure, mais au Quartier général de la coalition Manko Taxawu Senegaal sis à Sacrée Cœur. Mignane Diouf et Cie ont lancé officiellement la campagne de collecte de fonds pour tirer Khalifa Sall des griffes de dame justice. D’ailleurs, ils sont déterminés à collecter 1,8 milliard de F Cfa. Ils ont précisé que le collectif est apolitique et n’a rien à voir avec les politiciens. Aussi, ils ont annoncé que le maire de Dakar n’est pas demandeur du versement de cette caution.
Ces précisions faites, les souteneurs du maire de Dakar ont, à ce titre, dévoilé leur stratégie pour arriver à leurs fins. Ils ont annoncé l’ouverture de comptes bancaires et de comptes money mobile des opérateurs de téléphonie mobile de la place. Pour les contributions volontaires, c’est l’opération «un citoyen 1 000 Frs Cfa» qui est de mise pour la population locale. Les Sénégalais de la diaspora sont invités à donner une contribution de 2 euros pour la libération de Khalifa Sall. Ils envisagent également de s’organiser en groupes pour sillonner les différents quartiers de Dakar, faire du porte-à-porte pour permettre aux citoyens d’apporter leurs contributions. Les 1 000 jeunes qui se sont récemment illustrés pour la libération du premier magistrat de la ville de Dakar, seront mis à contribution lors de cette campagne de collecte qui sera aussi un grand moment de mobilisation pour tous les partisans de Khalifa Sall. Les partisans de l’édile de Dakar comptent maintenir la cadence, jusqu’à la libération de leur leader.
Après avoir usé de toutes les démarches pour libérer Khalifa Sall, la coalition compte payer la caution de 1,8 milliard de Francs Cfa pour que le maire de Dakar soit enfin libre. Pour Mignane Diouf, porte-parole du jour, «la place du maire de Dakar n’est pas à la prison».