La polémique enfle au sujet de la mort suspecte du défunt directeur général de la Couverture maladie universelle (Cmu), Cheikh Mbengue, survenue il y a de cela une semaine.
L’Ordre des médecins du Sénégal est revenu sur cette affaire qui secoue. Profitant d’un symposium sur l’information médicale qui s’est tenu, hier au Cices, un médecin membre de cette corporation a interpelé les participants sur la sensibilité dans la diffusion de cette information. Une position qui fait suite aux récentes accusations de la famille de l’intéressé, déplorant le traitement infligé à son frangin, victime selon lui d’un vaste complot. En effet, au lendemain de la mort de Cheikh Mbengue, un membre de sa famille est monté au créneau pour s’insurger contre la négligence des médecins traitant ayant causé la mort de son frère. «Cheikh Mbengue est mort par négligence médicale. On l’a opéré alors qu’il était sur le point d’être évacué à l’étranger sur ordre des autorités», a estimé son frère à l’émission Teuss de Zig-Fm.
Vice-président de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), Mbagnick Diouf qui a répondu à la question a plutôt insisté sur la responsabilité du journaliste dans la diffusion de cette information à caractère sensible. Il a ainsi insisté sur la formation, rappelant les règles éthiques et déontologiques inculquées dans les écoles de formation en journalisme. Quant au Dr Joseph Mendy, vice-président de l’Ordre national des médecins du Sénégal, qui a fait un exposé sur le droit du patient et devoir du médecin, il a précisé qu’«il n’existe pas encore de textes législatifs et réglementaires qui encadre l’information médicale». Listant les droits du patient, il a insisté sur le droit du patient de choisir son médecin, le droit pour le patient au respect et à l’écoute, le droit à la confidentialité (respect du secret médical) et celui de consentir aux traitements et examens. Dans le même sillage, il a fait part des obligations du médecin. Lesquelles ont pour noms : respect du code de déontologie impliquant le respect de la vie et de la personne humaine ; le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme.
Sur un tout autre registre, les panélistes ont débattu sur les accidents ayant été entrainés par un mauvais diagnostic. Et les fautes techniques qui relèvent souvent de la responsabilité du médecin. Formulant des solutions, le vice-président de l’Ordre national des médecins a plaidé pour la mise en place d’un office national de l’indemnisation.
Walf Quotidien