Pour sortir de son impasse économique, le Nigeria ne fait pas que travailler sur l’amélioration de sa productivité pétrolière en investissant lourdement, mais procède également à la renégociation de ses contrats.
Une démarche qui lui a permis économiser deux milliards de dollars. Au-delà d’améliorer sa productivité, le bras pétrolier du Nigeria tente d’optimiser l’utilisation de ses ressources. La compagnie nationale pétrolière du Nigeria (National Petroleum Corporation-NNPC) vient d’annoncer avoir économisé 2 milliards de dollars l’année écoulée en renégociant ses contrats d’exploration et de production, dans son effort de réduction des frais généraux. L’entreprise a également réussi à réduire les coûts d’exploitation de la production pétrolière, passant de 27 dollars le baril à 22 dollars.
“Pour l’activité d’exploration et de production, la réduction des coûts et l’efficacité sont des éléments clés auxquels nous allons faire attention”, a déclaré Maikanti Baru, directeur général de la NNPC dans un communiqué.
La situation au sud se stabilise
L’entreprise étatique chargée du secteur du pétrole est la pièce maîtresse dans la relance de l’industrie pétrolière nigériane. Les attaques contre les installations pétrolières l’année dernière ainsi que la chute des cours du baril ont réduit la production d’environ un tiers, ce qui a poussé l’économie vers sa première récession en un quart de siècle. De l’histoire ancienne, à en croire le gouvernement qui a envoyé des hauts fonctionnaires, y compris le vice-président, Yemi Osinbajo, pour discuter avec les communautés locales du Delta du Niger, dans l’espoir de satisfaire leurs revendications. La trêve reste, selon une bonne partie des observateurs, assez fragile.
En tout cas, la production journalière moyenne de pétrole et de condensats a avoisiné 1,88 million de barils depuis le début de l’année, après la reprise des terminaux Forcados et Qua Iboe au sud du pays, restés à l’arrêt depuis les attaques de l’an dernier. Le Nigeria pourra ainsi dépasser son objectif de 2017 de produire en moyenne 2,2 millions de barils de pétrole et de condensat par jour.
Rappelons que la compagnie a annoncé, la semaine dernière, la création d’une joint-venture qui va investir plus de 700 millions de dollars pour le développement de nouveaux champs de pétrole dans son centre énergétique du Delta du Niger. Un investissement qui ajouterait 193 millions de barils de pétrole à la production actuelle.
La Tribune Afrique