Grogne à Benno Bokk Yakaar. L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) se révolte après la publication des listes d’investitures pour les législatives du 30 juillet prochain.
Dans un communiqué, la formation de Moustapha NIASSE affiche sa désapprobation, et trouve que ces investitures ne répondent pas aux principes d’équité et de transparence.
Le président du Grand Parti, Malick Gakou, doit certainement rire sous cape. Ses anciens camarades de parti, qui sont jusqu’ici collés aux basques de Macky SALL, affichent une mine d’enterrement au lendemain de la publication des listes d’investitures aux prochaines législatives.
Réuni ce samedi 10 juin, suite à la publication des listes des candidats investis de la Coalition Bby en vue des législatives du 30 juillet prochain, le Comité électoral national de l’Alliance des Forces de Progrès a vigoureusement dénoncé les agissements du chef de file de la coalition. «Après examen de ces listes, le Comité électoral national relève et déplore la rupture de la chaîne de concertation, au moment de la phase finale. Il regrette avec la plus grande fermeté le procédé utilisé, lors du dépôt des listes, avec une omerta organisée pour hypothéquer les intérêts d’un allié constant et crédible qui, dès le 10 mars 2014, a décidé, souverainement, de soutenir le Président Macky SALL, si les données restaient en l’état», notent les poulains de Moustapha NIASSE dans le communiqué.
Poursuivant, le Comité électoral national de l’AFP condamne, avec la plus grande énergie, «la décision inique» qui a entouré cette procédure, qui s’est effectuée sans concertation, au moment du dépôt des listes. «Il est difficilement compréhensible qu’un candidat, unanimement désigné par l’ensemble des composantes de BBY, comme par exemple à Malem Hodar en la personne du député sortant Cheikh NDIAYE, soit remplacé au dernier moment par un candidat d’un autre parti, décision qui n’a fait l’objet d’aucune consultation. Bien d’autres cas ont été identifiés», disent les progressistes dans le document. Non sans présager que leur chef de file, Moustapha NIASSE, envoyé au charbon à Nioro, ne saurait se satisfaire d’un traitement non-applicable à son parti, l’Alliance des Forces de Progrès. «Il ressort de cette analyse que rien ni personne ne peut faire perdre à l’AFP son identité. Sous l’éclairage des considérations contenues dans la présente déclaration, l’AFP réaffirme sa volonté de poursuivre les idéaux qui sont à l’origine de sa création et de son fonctionnement, au service du Sénégal, de la paix et de l’unité nationale. (…) Les instances compétentes poursuivront la réflexion engagée, à partir de ce jour, pour gérer cette situation avec la rigueur qui caractérise le Parti, en toutes circonstances», ajoutent les progressistes.
WALFNet