La Coordination des associations de presse (CAP) a reçu une amère réplique de l’Etat, suite à sa marche du 3 mai dernier. Les autorités ont tout simplement procédé au blocage de l’aide à la presse.
Réponse du berger à la bergère. Après la marche des acteurs de la presse pour la survie du secteur des médias, l’Etat du Sénégal a réagi. Si l’on en croit la Coordination des associations de presse (CAP), en guise de représailles, les autorités ont tout simplement bloqué l’aide à la presse.
«Depuis la marche à l’issue de laquelle le mémorandum a été remis aux autorités, il n’y a eu aucune réaction. C’est un mépris total, malgré les promesses et les relances pour obtenir une date de démarrage des négociations. Pire, en guise de représailles, l’Etat a bloqué l’aide à la presse. Ni plus, ni moins ! Or, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, selon les autorités du ministère de la Culture et de la Communication, tout est déjà bouclé depuis mi-avril», se désole la CAP dans un communiqué.
Accusant le ministère de la Communication, les associations de presse estiment que les services de Mbagnick NDIAYE ont raconté des balivernes au président de la République. «Et elles ont même fait dire au président de la République, le 1er mai 2017, lors de la cérémonie de remise des cahiers de doléances, que l’aide à la presse est en train d’être distribuée. L’attitude des autorités étatiques montre aujourd’hui que tous les contacts noués avec les membres de la Cap et toutes les initiatives prises à la veille de la marche du 3 mai, n’avaient pour objectif que d’empêcher celle-ci. Or, faut-il le rappeler, l’aide à la presse est consacrée par une loi votée et promulguée. En attendant son remplacement par un Fonds de développement de la presse, organisé par le Code de la presse, ladite aide devra être distribuée. La Cap réaffirme et tient au respect et à l’application de la loi qui fait obligation au ministre de publier un arrêté de répartition», note le document.
Ne baissant pas les bras, les associations de presse indiquent elles vont poursuivre leur combat. «La Cap réaffirme son engagement à aller jusqu’au bout de ce combat de principe et légitime pour toute une corporation. À cet effet, elle remet au goût du jour les 7 points de son mémorandum. Face au mépris des autorités et du ministère de la Communication, la Cap interpelle directement le chef de l’Etat et le Premier ministre. Elle va dévoiler, lors d’une conférence de presse qui sera organisée dans les jours à venir, son deuxième plan d’actions. Aussi, appelle-t-elle tous les acteurs des médias à la mobilisation et tient-elle à ce que ledit plan soit très inclusif et participatif», soutiennent les responsables de la CAP.
WALFNet