Les ouvriers sur les chantiers des stades de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar sont soumis à des conditions déplorables, affirme une agence de conseil britannique dans un rapport publié mercredi.
La moitié des dix entreprises sous-traitantes examinées au cours de l’étude, menée par Impactt, une agence de conseil de commerce éthique, ne donnent aucun jour de repos à leurs employés.
Dans les cas les plus extrêmes, certains ouvriers ont travaillé 148 jours de suite, soit cinq mois sans jour de repos.
Les conclusions du rapport, commandé par le comité organisateur de la Coupe du monde 2022 au Qatar, devraient relancer les critiques envers le pays du Golfe.
“Impactt a identifié six situations critiques de non-conformité sur les dix sociétés auditées”, est-il écrit. “Il s’agit d’heures excessives travaillées (plus de 72 par semaine) ou d’heures supplémentaires excessives (plus de deux par jour)”.
Certains ouvriers travaillent 18 heures par jour, six jours sur sept, estime l’agence de conseil.
Selon les lois du Qatar, les ouvriers ne peuvent pas travailler plus de 48 heures par semaine, soit huit heures par jour, et doivent bénéficier d’au moins un jour de repos par semaine.
Le rapport pointe également la situation des travailleurs immigrés qui doivent s’endetter en payant des frais de recrutement pour pouvoir travailler dans le Golfe. Et chez un sous-traitant, deux ouvriers, soupçonnés de vouloir lancer une grève, ont été renvoyés en octobre.
Impactt a toutefois conclu que le comité d’organisation avait réalisé des “progrès”, plusieurs entreprises respectant les nouvelles lois sur les droits fondamentaux des travailleurs.
AFP