La liberté provisoire, qu’ils avaient décrochée pour leurs clients, n’ayant duré que le temps d’un éclat de rire, les avocats du maire de la Médina ont fait feu de tout bois.
Pendant que Me Bamba CISSE relève le caractère politique du dossier, son collègue Me Ciré Clédor LY, lui, s’en prend à la Justice coupable, selon lui, d’avoir écarté les jambes telle une catin.
«Aujourd’hui, ce qui choque les Sénégalais, ce qui choque les juristes, même ceux qui n’ont pas de voix parce que ne pouvant pas parler publiquement mais qui le murmure. C’est en fait cette maladie qui fait que la justice se fait gangréner de plus en plus par des pressions politiques, des dossiers politiques qui sont des règlements de comptes», fulmine la robe noire.
Poursuivant, Me Ciré Clédor LY renchérit : «Cela peut sembler inadmissible qu’en matière de détention une personne puisse vivre cette contrainte morale. C’est une sorte de torture à mon avis. Où on peut attendre le dernier jour pour tuer tous les espoirs en faisant un pourvoi en cassation. Donc malheureusement, c’est notre législation. Figurez-vous, nous avions soulevé un point très important. C’était la mise en liberté d’office par la loi, parce que la chambre d’accusation était frappée de délai pour tardivité. Et c’est la loi dans ces conditions qui revient pour dire mettez les en liberté parce que vous n’aviez pas respecté les conditions prescrites par la loi en matière de procédure. La chambre d’accusation a écarté ce motif mais a estimé revenir sur d’autres moyens qui sont des moyens classiques que nous avions posés devant le juge pour dire que nous avons raison. Et rien, aujourd’hui, ne justifie qu’ils puissent être maintenus en détention et qu’il fallait les mettre en liberté».
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