Le passage du chef de l’Etat en France et la prise de bec qui l’a ponctué continuent de faire parler. Non-contents de la façon dont l’incident a été relayé par une partie de la presse, les tenants du pouvoir ont tenu à relativiser, à nier. «On ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. Vous savez que l’Apr est majoritaire partout. Cet incident, c’est donc un épiphénomène. Quand dix personnes viennent perturber une réunion où vous êtes majoritaires, personne ne sait où cela peut mener. Des problèmes peuvent intervenir. La violence est l’arme des faibles» a déclaré Macky SALL qui recevait une délégation de militants apéristes.
La présidence de la République embouche la même trompette en minimisant cette manifestation qui rappelle à bien des égards la fin de règne de l’ancien Président Wade. «Certains sites ont relayé l’information selon laquelle des manifestations de l’opposition devant la résidence de l’ambassadeur du Sénégal en France auraient conduit la sécurité à évacuer le président de la République. Une telle information, totalement fausse, relève manifestement de la mauvaise foi», écrivent les services de la communication du Palais. «Quelques compatriotes, au nombre 7, ont manifesté bruyamment devant la résidence de l’Ambassadeur du Sénégal en France à coup de cris et de sifflets ; Pendant ce temps, le président de la République s’entretenait avec une délégation d’environ 400 Sénégalais dans les jardins de la résidence, comme il a l’habitude de le faire avec nos compatriotes vivant à l’extérieur à chaque fois qu’il se déplace», précisent El Hadji Hamidou Kassé et consorts. «Les agents préposés à la sécurité de la résidence ont fermé la porte pour retenir des jeunes qui voulaient sortir affronter les manifestants pendant que la réunion entre le chef de l’Etat et les Sénégalais de France se déroulait. Il n’a ainsi jamais été question d’évacuation, encore moins de celle du président de la République. Il convient de rappeler que les faits sont sacrés mais aussi que les questions de sécurité sont si importantes qu’il est impératif de les traiter avec rigueur», ajoutent-ils.
WALF