Les académiciens des sciences sont favorables à l’introduction des organismes génétiquement modifiés (Ogm) au Sénégal. Ils soulignent qu’avec un cadre réglementaire et sécurisé, le pays peut avoir ses propres semences dans cinq ans.
Les Organismes génétiquement modifiés (Ogm) constituent une problématique complexe dans la société, notamment pour leur utilisation dans l’agriculture. Dans ce secteur, le débat fait rage entre les scientifiques. C’est pourquoi, l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (Anst) a axé sa séance académique solennelle de cette année sur «les Ogm, états des lieux, enjeux et perspectives au Sénégal».
Hier, lors de cette conférence présidée par le chef de l’Etat, la vice-présidente de l’Anst, Yaye Kéné Gassama, présidente du Groupe de travail sur les Ogm, a indiqué que le Sénégal, à court terme, peut avoir des semences dérivées d’Ogm. «On peut produire des Ogm. Officiellement, c’est une question de réglementation. Si la réglementation nous laisse la possibilité de mener des recherches en laboratoire, de faire des essais dans les champs et ensuite de les mettre sur le marché, le Sénégal pourra avoir ses propres semences dans cinq ans au maximum. La technologie est bien maîtrisée, c’est maintenant une question d’environnement juridique qui nous permettra d’avancer», affirme-t-elle. Et d’ajouter que les Sénégalais doivent accepter les avancées scientifiques comme des éléments porteurs de développement qui peuvent impacter positivement sur une recherche de qualité.
Sur la question de la législation, le président Macky Sall affirme qu’il est favorable à l’introduction des Ogm au Sénégal pour accompagner les recherches scientifiques. Il a ainsi prôné la mise en place d’un système juridique permettant de promouvoir ces Ogm en modifiant la loi 2011 portant sur la biosécurité.
Walf Quotidien