L’administration américaine a décidé de mettre fin à l’interdiction de servir dans l’armée frappant les personnes transgenres, a annoncé jeudi le ministre américain de la Défense Ashton Carter.
“C’est la bonne chose à faire pour notre peuple et notre armée”, a indiqué M. Carter dans un communiqué, invoquant la nécessité de ne pas “laisser des barrières non liées aux qualifications” empêcher l’accès de personnes talentueuses à l’armée.
Lorsqu’un médecin reconnaîtra qu’un changement d’identité sexuelle est “médicalement nécessaire” pour un militaire, l’armée fournira “les soins médicaux et le traitement” pour y parvenir, à partir du 1er octobre 2016, a précisé le Pentagone.
Le Pentagone préparait cette décision historique depuis un an. Le ministre de la Défense avait demandé à ses services d’étudier la question avec une présomption favorable.
Le ministre américain répète souvent qu’il veut ouvrir au maximum l’éventail de recrutement de l’armée américaine, pour pouvoir attirer les meilleurs talents.
Il a ainsi levé en janvier les dernières restrictions sur l’accès des femmes aux postes de combat.
L’administration Obama avait déjà donné le droit aux homosexuels de servir ouvertement dans l’armée en 2011, en abolissant la loi dite “don’t ask, don’t tell” (“ne rien demander, ne rien dire”) de 1993.Selon Human Rights Campaign, la plus importante des associations défendant les personnes transgenres, celles-ci seraient environ 15.500 dans l’armée américaine aujourd’hui, sur environ 1,3 million de militaires.
Belga