2017 devait être une année éminemment électorale, avec l’élection présidentielle qui était prévue au mois de février, puis les élections législatives qui devaient se tenir au mois de juin. Seulement, le «wax waxeet» du président Macky Sall est passé par là pour reporter la présidentielle en 2019. Même la date du 2 juillet 2017 que Macky Sall avait retenue pour les législatives n’est plus de mise car, le cas échéant, la campagne électorale allait empiéter sur le mois de Ramadan. Ces rendez-vous manqués sont le fait d’un tripatouillage du calendrier républicain par le président Macky Sall qui fait tout pour différer son face-à-face avec le peuple sénégalais. Mais, «wiiri wiiri jaari ndaari». L’«obstacle» du Ramadan est symptomatique d’un manque de vision et d’un pilotage à vue qui n’ont d’égale que les incongruités qui marquent au fer rouge la conduite des affaires du pays par le régime de Macky Sall.
Un chef de l’Etat plus politicien que président de la République
Un chef de l’Etat et chef de parti, qui n’arrive pas à se défaire de cette double casquette, crée tout le temps la confusion dans l’esprit des Sénégalais à qui il donne le tournis car ne sachant pas, finalement, à quel Macky Sall se fier. De fait, la fonction présidentielle est trop prestigieuse pour que le chef de l’Etat s’accommode à des manœuvres et pratiques de bas étage et à des querelles de borne fontaine avec l’opposition. La sagesse wolof enseigne que : «Boromm caxx du xèex ak boroom bàatu nèen». Assurément, le président Macky Sall n’a rien à gagner à ferrailler en permanence avec l’opposition. Il a plus à perdre dans cette guéguerre que ses contradicteurs. C’est lui, Macky Sall, chef de l’Etat, qui est aux affaires, qui est aux manettes et qui tient le gouvernail. C’est à lui que les Sénégalais ont confié, pour le moment, les destinées de leur pays. Si ça ne lui suffit pas pour croire en lui et pour se pencher sérieusement sur sa mission et s’en tenir à sa feuille de route, il y a lieu de s’interroger sur son aptitude à présider aux destinées du Sénégal. Il a là, suffisamment de responsabilités qui demandent une concentration absolue sur ce sacerdoce pour qu’il s’autorise une quelconque diversion. «Ku miin sa xuló yab la», disent encore les wolofs.
A force d’être convoqués tout le temps à la Division des investigations criminelles (Dic) de la police ou à la Section des recherches de la Gendarmerie, pour un oui ou pour un non, les membres de l’opposition ou de la société civile finissent par banaliser la flicaille ou la maréchaussée, des symboles de l’autorité, mais considérés aujourd’hui comme des instruments de terreur au service exclusif du pouvoir. Aussi, les multiples interpellations et auditions tous azimuts des adversaires politiques de Macky Sall par les poulets ou par les pandores, deviennent-elles ridicules et agaçantes aux yeux de Sénégalais plus que désabusés et qui n’ont plus peur d’assiéger les commissariats pour soutenir leurs proches interpellés. Et le mythe ou la peur du policier ou du gendarme de s’effondrer comme un château de cartes.
Mais, la plus grande incongruité, c’est qu’en sa qualité de chef d’un parti politique, l’Apr, Macky Sall ne se gêne point de faire des sorties publiques pour attaquer ses adversaires politiques. Et quand ces derniers répliquent, il enlève la casquette de chef de parti pour mettre celle de chef de l’Etat pour brandir le délit d’offense au chef de l’Etat et les jeter en prison sans autre forme de procès. Qu’est-ce que c’est incongru de déclarer, depuis Ouagadougou, où il était en visite au lendemain de son élection : «Je n’ai pas été élu pour faire des routes !» pour ensuite s’auto-glorifier d’inaugurer en grande pompe un échangeur… inachevé, puis de rallonger l’autoroute à péage imaginée, mise en œuvre et réalisée par le président Abdoulaye Wade, et de bomber la poitrine pour avoir, dit-on, dépassé son prédécesseur en termes de kilométrage, dans sa course folle et effrénée pour se constituer un bilan consistant en matière d’infrastructures avant les prochaines élections. Si l’on y ajoute les panneaux d’affichage envahissants et qui agressent littéralement la vue des Sénégalais, avec des photos géantes de Macky Sall pour vanter tel ou tel projet, même les plus farfelus, on se croirait au Zaïre de Mobutu, en Ouganda d’Idi Amin Dada ou en République centrafricaine du maréchal Jean-Bedel Bokassa. Bonjour le culte de la personnalité, dans un pays qui a été jusqu’ici une vitrine de la démocratie en Afrique.
Grand donneur de leçons, Macky Sall doit se les appliquer à lui-même et commencer par balayer devant sa porte. Il est aux frontières du réel, dit-on. Sinon, on a du mal à le comprendre lorsqu’il en arrive à peindre les Sénégalais sous les traits de fêtards et de gaspilleurs après les avoir taxés il n’y a guère longtemps de tricheurs, pour ensuite donner le mauvais exemple. Fort heureusement, la réplique quasi-instantanée lui a été servie par le truchement de la mise en ligne d’une vidéo confirmant les révélations du président Wade informant que «Macky Sall est le premier fêtard du pays. On l’a vu danser publiquement le wango lors de l’anniversaire de son parti». Au surplus, le président Macky Sall a autorisé l’augmentation du budget destiné à l’organisation des fêtes et cérémonies au palais présidentiel qui est passé, pour l’exercice 2015, du simple au double (de 12 à 26 millions de francs Cfa) avec une hausse de plus de 100 % (14 millions F Cfa). (..)
La journée du lundi 26 décembre 2016 a été décrétée chômée et payée par le président Macky Sall qui, se réveillant avec la gueule de bois, ne s’était pas encore sans doute bien remis des festivités de Noël, raison pour laquelle il a encouragé le farniente alors qu’il déclarait naguère que les Sénégalais ne travaillent pas assez. Curieux pour un président de la République dont l’actuel Premier ministre, Momo Dionne, a comme slogan : «Au travail !». Par ailleurs, annoncée à cor et à cri, la menace du président Macky Sall de sanctionner tout responsable de l’Apr qui perdrait chez lui (chez elle) à l’occasion des élections locales du 29 juin 2014, a été perçue comme un encouragement à la désertion des bureaux et à l’abandon des postes et du service public, pour aller battre campagne au nom du parti Apr. Qu’est-ce qu’il en reste, aujourd’hui, du slogan «la patrie avant le parti» ? Une politisation de l’Administration réaffirmée récemment par le président Macky Sall qui a engueulé ses ministres, en les sommant de quitter leurs bureaux feutrés et douillets pour aller faire une campagne électorale permanente auprès des Sénégalais.
Tout cela obéit à une logique de politique politicienne et ne recoupe aucunement les préoccupations légitimes du peuple sénégalais aujourd’hui désabusé, mais aussi abusé dans sa bonne foi et roulé dans la farine. Il y a, à proprement parler, une erreur sur la marchandise car la livraison (le Macky Sall d’après-élection présidentielle) n’a rien à voir avec la commande (le Macky Sall d’avant-élection présidentielle). Qu’est devenue, aujourd’hui, la promesse d’une gouvernance sobre et vertueuse ? Est-ce la création, tous azimuts, d’institutions inutiles et budgétivores comme le Conseil économique, social et environnemental, avec ses «bas conseillers», le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) avec ses «hauts conseillers» ou la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt) ? Est-ce le budget balèze de la présidence de la République qui ressemble à un mammouth qui grossit à vue d’œil et se refuse d’être dégraissé pour donner un signal fort à la volonté politique de réduire le train de vie dispendieux de l’Etat ? Est-ce le nombre pléthorique de ministres d’Etat, ministres-conseillers, conseillers spéciaux, conseillers techniques, chargés de mission ou autres, qui viennent s’ajouter à la quarantaine de ministres (et non 25), ces intermittents du spectacle payés, logés, nourris et blanchis aux frais de l’Etat pour de piètres résultats ? Est-ce le nombre incalculable de voyages présidentiels, avec un président Macky Sall davantage dans les airs que sur terre, dans son pays, pour ne serait-ce qu’essayer d’apporter un début de solution aux problèmes multiformes des Sénégalais ? Est-ce la folie des dépenses de prestige comme avec ce train express régional (Ter) infiniment moins utile que le chemin de fer, avec notamment le train-voyageurs qui participait à l’activité économique des localités traversées par le rail ? Est-ce le centre international de conférence de Diamniadio, un écrin dont le financement – déjà occulte – pouvait servir plus utilement à autre chose car, outre l’hôtel King Fahd Palace, d’autres réceptifs hôteliers sont suffisamment outillés et indiqués pour faire l’affaire ?
Aux dernières nouvelles, on apprend que le président Macky Sall a décidé de retourner dans les régions pour une saison 2 des Conseils de ministres délocalisés en vue de faire une évaluation des programmes d’investissement. Autant en emporte le vent. Et c’est parti pour la campagne électorale anticipée pour les législatives comme c’était le cas lorsque la campagne électorale pour le référendum était déguisée en tournées économiques.
Une Première dame au cœur des affaires d’Etat
Oui pour une Première dame, Marème Faye Sall, dont les prérogatives devraient se limiter à accompagner son mari de président de la République – ça fait vraiment désordre de voir chez nous notre chef de l’Etat aller seul comme ce singulier François Hollande, président-célibataire d’une France donneuse de leçons – et s’activer dans le domaine social et humanitaire ainsi que dans des œuvres caritatives. Mais, quand la douce moitié du président de la République se mêle des affaires de l’Etat jusqu’à faire nommer des ministres, comme l’a avoué l’autre jour le ministre Mbagnick Ndiaye, on passe allègrement à une patrimonialisation de la République. Dans une interview accordée au journal trimestriel «Pouvoirs d’Afrique» et publiée dans son édition de novembre-décembre 2014 et janvier 2015, le président Macky Sall va au secours de son épouse Marème Faye Sall en déclarant : «Ma femme se trouve exposée. Elle est visée. Elle est critiquée». Tout le monde se rappelle également de la sortie du ministre Mbagnick Ndiaye qui avait ému les Sénégalais, en révélant que Marème Faye Sall aurait même financé une partie de sa campagne électorale lors des locales de 2012. Bon sang ! D’où tire-t-elle tout cet argent ? L’on s’interroge alors sur la provenance de l’argent brassé par sa fondation. C’est peu dire donc que d’affirmer que voilà une dame qui garde une certaine influence sur son mari de président de la République.
Maintenant, que Marème Faye Sall joue un rôle important auprès de son mari, personne ne peut le lui reprocher, sauf si ça peut interférer sur les affaires de la République où ses incursions et intrusions font désordre. En perspective de l’élection du président de l’Assemblée nationale du 30 juillet 2012, Moustapha Cissé Lô, alias «El pistolero», qui s’était rebellé contre les directives du président Macky Sall, en voulant présenter sa candidature au perchoir, aura entretenu le suspense pendant de longues semaines. Ce «manque de respect à la discipline de parti» aura même valu à Moustapha Cissé Lô son limogeage de ses fonctions de ministre-conseiller auprès du président de la République. A la suite de médiations et de houleuses «explications», Moustapha Cissé Lô, complètement métamorphosé et revenu à de meilleurs sentiments, est réapparu, au sortir de son audience avec le président Macky Sall, face à la presse, pour mettre beaucoup d’eau dans son «bissap». De loup féroce et teigneux quelques semaines auparavant, «El pistolero» s’est mué en agneau très doux, à la limite de la timidité. Par cette volte-face spectaculaire, Moustapha Cissé Lô a opéré un virage à 180 degrés pour battre sa coulpe et, défense de rire, présenter ses plates excuses au président Macky Sall ainsi qu’au peuple sénégalais. Mais, plus grave, il a révélé que la Première dame, Mme Marème Faye Sall, «a joué un rôle extrêmement important depuis le début de cette incompréhension. Cela n’a pas été à son goût», Moustapha Cissé Lô venait ainsi de confirmer la confusion des rôles entre l’Etat, le parti-Etat et la famille du chef de l’Etat. A notre connaissance, l’épouse du chef de l’Etat n’a pas de fonction officielle qui l’autorise à s’immiscer dans le processus d’élection du président de l’Assemblée nationale. Pas plus que Macky Sall, qui se trouve être son époux, tout chef de l’Exécutif qu’il est, n’a pas cette prérogative pour autant, au nom du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.
L’inimitié de la Première dame avec Mimi Touré est un secret de Polichinelle. Le ministre Mame Mbaye Niang est son valet et préposé à l’exécution des sales boulots comme lorsqu’il a fallu cogner très fort sur la pauvre Mimi Touré au plus fort de la disgrâce de la «dame de fer». On la soupçonne d’avoir joué un rôle dans la nomination de son frère Mansour Faye comme ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, mais aussi dans le limogeage retentissant de Mme Senghor née Fatim Bâ, ex-assistante et amie de trente ans de Macky Sall. Depuis son exil canadien, sur les bords du fleuve Saint-Laurent, sous l’ère Wade, Souleymane Jules Diop, aujourd’hui tout miel tout sucre avec le président Macky Sall, balançait des missiles assassins du genre : «Voter Macky c’est élire Marème !».
Une patrimonialisation de l’Etat
Le «projet de dévolution monarchique» prêté au président Abdoulaye Wade, au profit du seul Karim Wade, a été combattu avec la férocité que l’on connaît. A contrario, le «projet de dynastisation de l’Etat» au profit de la famille et de la belle-famille du président Macky Sall, bénéficie d’une indulgence inexplicable. Pour assurer ses arrières, Macky Sall, président de la République, a bien placé les membres de son clan dans le dispositif étatique, et à des postes importants :
– Son épouse Marème Faye Sall, première dame et présidente de la Fondation « Servir le Sénégal » ;
– Son jeune frère, Aliou Sall, surnommé par le maire de Thiès Talla Sylla comme «président de l’Etat décentralisé» aux côtés de Macky Sall, lui-même surnommé «président de l’Etat centralisé» ;
– Son beau-frère (et donc frère de Marème Faye Sall) Mansour, Faye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, mais aussi maire de Saint-Louis ;
– Son «beau-père» Abdourahmane Seck dit Homère, Pca de Petrosen.
Une seule et même voix pour porter la parole de l’Etat et du parti au pouvoir
Comment le ministre Seydou Guèye peut-il porter une double-casquette, à savoir porte-parole de l’Apr et porte-parole du gouvernement ? Un tel cumul de fonctions identiques et mélange de rôles crée la confusion dans les esprits et tend à asseoir et à accréditer la thèse de parti-Etat.
Les collectivités territoriales sous gouvernance débridée
Quelle est la ligne de démarcation entre la Commission nationale de dialogue des territoires (Cndt) confiée à Djibo Kâ et le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) confié à Ousmane Tanor Dieng, tous deux anciens caciques du Parti socialiste avant que le «Congrès sans débats» de 1996 ne vienne les séparer ? On sait que la Cndt et le Hcct œuvrent dans le même domaine et risquent de se marcher sur les pieds. Déjà qu’il y a un ministère en charge des collectivités territoriales dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr, ce qui fait en tout pas moins de trois béliers (Djibo Kâ, Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Diouf Sarr) dans un même enclos des collectivités territoriales, ce qui va ajouter à la confusion et multiplier les télescopages et conflits de compétences.
Des députés taillés sur mesure pour la diaspora
Suivant le principe selon lequel le Sénégal est un et indivisible, il ne saurait être question de discriminer les Sénégalais résidant au pays des Sénégalais vivant à l’étranger. Les Sénégalais, qu’ils soient au Sénégal ou ailleurs, qu’ils soient de nationalité exclusivement sénégalaise ou qu’ils soient des binationaux, constituent un seul et même peuple. Comme le stipule la devise du Sénégal : «Un peuple, Un but, Une foi». Or, les députés de l’Assemblée nationale, même s’ils ont été investis sur des listes de partis politiques ou de coalitions de partis, ne sont ni des députés d’un parti ou d’une coalition, ni des députés du président de la République, ni des députés d’une partie des Sénégalais (les Sénégalais de la diaspora, par exemple) mais des députés du Sénégal, et de tous les Sénégalais, où qu’ils puissent être. C’est dire donc que nos compatriotes de la diaspora émargent dans ce qui peut être considéré comme le quota national qui était jusque-là de 150 députés, qui sont sensés aussi les représenter valablement, parler et agir en leur nom, quelle que soit la distance qui sépare ces expatriés de leur pays, comme ils sont sensés le faire pour les Sénégalais résidents. Parler donc de députés de la diaspora, et aller jusqu’à en élire 15, qui devront faire le voyage pour siéger à chaque fois que l’Assemblée sera en session, avec tout ce que cela induit comme frais de déplacement, d’hébergement et autres indemnités, cela va grever lourdement le budget d’un Parlement aux finances déjà exsangues au point que l’institution parlementaire n’arrive même pas à reverser au Trésor public l’impôt prélevé sur les salaires des députés.
En vérité, le président Macky Sall, qui pense avoir la diaspora dans la poche, n’a qu’un seul dessein politicien à travers cette option qui lui permettra de faire d’une pierre deux coups : augmenter le nombre des députés de l’Apr en trouvant au passage des planques à une clientèle politique pas encore servie. D’où le nombre exponentiel de 15 députés (la proposition initiale était de 10 députés) qui est inversement proportionnel à la taille du corps électoral de toute la diaspora, qui est servie mieux que Dakar en termes d’élus à l’Assemblée nationale.
Des incongruités de ce genre, on peut en citer à la pelle et à l’infini, tout ça pour montrer à quel point ce régime tatillon tâtonne et fait dans le pilotage à vue, car composé en majorité d’incompétents qui n’ont même pas le courage ou l’humilité de reconnaître leurs limites et leurs carences. Pauvre Sénégal, tombé depuis 2012 dans des mains inexpertes et qui concentrent toutes leurs forces et leur énergie dans les invectives et le bradage des ressources nationales.
Mais, notre religion est faite, le Bon Dieu nous met à l’épreuve pour mesurer notre capacité à endurer la souffrance, pour éprouver notre résilience, tester notre foi en Dieu et notre respect de la volonté divine. A ces conditions que voilà, Il pourrait nous décharger de ce fardeau qu’est le régime qui nous gouverne actuellement car nous ne saurions être des portefaix éternels. Alors, la délivrance, qui va se traduire par la fin du régime du président Macky Sall, le plus tôt sera le mieux, n’en sera que plus belle.
Pape SAMB