Le Sénégal est, à un peu plus de six mois des élections législatives, si elles sont tenues à date échue (fin juin 2017). Toutefois, le choix du fichier (entre l’ancien et celui en cours de confection), semble une nébuleuse pour l’Etat qui, selon toute vraisemblance, est loin de se préoccuper d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur lequel des deux (fichiers) va servir de support pour les prochaines échéances devant déboucher sur la 13ème Législature. Or, selon une réglementation de la CEDEAO (loi communautaire), aucune disposition nationale ne peut faire l’objet d’un changement à six mois des élections. Le rythme relativement faible des inscriptions laisse croire qu’il sera difficile, voire impossible d’utiliser ce nouveau fichier. La récente sortie de Moustapha Cissé Lô, soutenant parler au nom du Chef de l’Etat, Macky Sall et selon qui les élections se tiendront à date échue avec l’ancien fichier, ne clôt pas le débat. D’autant plus que le président du Parlement de la CEDEAO lui-même, laisse entrevoir l’autre hypothèse si le nouveau fichier venait à enregistrer trois à quatre millions d’inscrits. Une situation de clair-obscur qui a poussé Sud Quotidien à poser le débat. Pour l’expert électoral, Ndiaga Sylla «l’idéal serait d’éviter le cas de figure» consistant à utiliser l’ancien fichier. Pendant ce temps, le leader de l’Union nationale patriotique (Unp), membre de la coalition Mankoo wattu Senegaal (opposition), Moctar Sourang, s’est dit pas surpris par la sortie de Moustapha Cissé Lô.
Sud Quotidien