Le souhait de Awa de voir la Sonatel donner un coup de main financier à la Commission de protection des données personnelles pour une meilleure visibilité de sa structure inquiète au plus haut niveau l’Association Sénégalaise des Utilisateurs des TIC (ASUTIC).
Au moment où on n’a pas encore fini de déplorer que les pouvoirs publics considèrent le secteur des TIC comme un lieu de recasement d’une clientèle politique qui n’a aucune compétence en TIC, souligne un communiqué, voilà que la Présidente de la CDP aligne bourde sur bourde. En effet, non satisfaite d’avoir avoué publiquement qu’elle ignorait ce qu’était la CDP à sa nomination, discréditant ainsi la décision du Président Macky Sall, la Présidente de la CDP s’est permise d’aller quémander de l’argent à la Sonatel. «Comment une autorité administrative indépendante peut-elle demander de l’argent et des moyens matériels à une société privée dont elle doit contrôler les activités? Pour rappel, La Sonatel a déjà reçu de la CDP en 2014 une mise en demeure pour manquement aux dispositions de la législation sur les données à caractère personnel mais aussi en 2015 une interdiction pour les mêmes raisons», note le communiqué. Pour l’ASTUC, ce blanc-seing donné à la Sonatel par la Présidente de la CDP s’inscrit d’ailleurs dans un cadre général caractérisé par un silence coupable des autorités de régulation. En effet, Après plusieurs sommations annoncés depuis le mois de juillet 2016, la Sonatel a suspendu depuis le Lundi 17 octobre 2016 les numéros de téléphones mobiles non identifiés, ce après plusieurs menaces par SMS sommant les abonnés à s’identifier alors que l’ARTP a fixé la date limite au 10 novembre 2016. C’est pourquoi face à un marché oligopolistique, voire cartellaire des opérateurs, un régulateur aphone, l’ASUTIC saluera toute initiative gouvernementale ou parlementaire en vue d’insérer l’action de groupe dans notre droit positif.
Lejecos