Selon une étude de la DPEE, les dépenses publiques ont haussé de18% à 30% du PIB depuis les années 2000, avec une progression plus ou moins erratique (sur la période récente, des hausses de 21%, 2% suivies d’un repli de -1% respectivement en 2005, 2008 et 2012).
En effet, la mise en œuvre d’une telle politique qui avait comme objectif phare de stimuler l’activité économique et de favoriser la création de nouvelles niches de richesses, n’a cependant pas permis d’atteindre les objectifs de croissance espérés qui peinent à dépasser les 5%. Le Sénégal figure parmi les pays en développement se caractérisant par des taux de croissance relativement faibles malgré des ratios de dépenses publiques par rapport au PIB élevés.
De plus, les dépenses publiques courantes occupent une place importante dans le budget soit un peu plus de 60% des dépenses totales, même si depuis plusieurs décennies elles baissent au profit des dépenses en capital. Cela semble indiquer un problème d’optimisation des ressources pour davantage impacter la croissance économique.
Même si, les statistiques montrent une relation positive liant les dépenses de l’Etat au PIB, des améliorations considérables doivent être réalisées via des réformes sur les dépenses publiques. Dans le nouveau cadre de référence de la politique économique et sociale en l’occurrence le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’Etat compte davantage rationaliser les dépenses publiques en optimisant leur composition via notamment la suppression de certaines dépenses jugées faiblement productives pour assainir les finances publiques, dans un contexte de rareté des ressources.
Pathé TOURE