Le “Journal du Dimanche” révèle ce 2 octobre que les observateurs européens envoyés dans le cadre de l’élection présidentielle gabonaise ont été mis sur écoute par les services secrets du président Ali Bongo.
“Watergate au Gabon”. Tel est l’intitulé de l’article publié ce 2 octobre par le . À la lecture des colonnes, impossible en effet de ne pas faire le rapprochement avec le scandale qui a engendré la démission de Richard Nixon aux États-Unis en 1974.
L’affaire gabonaise est similaire en principe : selon l’hebdomadaire, les services secrets gabonais ont placé sur écoute les membres de la délégation européenne déployée dans le pays dans le cadre de l’élection présidentielle du 27 août. Élection qui opposait Ali Bongo à Jean Ping. Le premier est sorti victorieux, mais les enregistrements des écoutes que s’est procurés le JDD attestent des doutes des membres de la délégation quant à l’authenticité des résultats du vote.
Selon l’hebdomadaire, les conversations rapportées entre les membres de la délégation européenne montrent de graves irrégularités dans le vote et un “trucage” des résultats finaux. Pire, ces écoutes auraient permis aux autorités gabonaises, dirigées par le contesté Ali Bongo, de “cibler” certains observateurs européens afin de nuire à leur crédibilité. Au total, une soixantaine d’individus avaient été dépêchés par la Commission européenne afin de garantir la régularité des votes au Gabon. Mais plusieurs extraits de ces conversations tendent à prouver qu’il y a bien eu des irrégularités lors du scrutin.
Lci