Le producteur rêve depuis près de 20 ans de tourner un remake de la fameuse trilogie des années 60 dans laquelle Jean Marais interprétait Fantômas et Louis de Funès, le commissaire Juve. Mais Thomas Langmann est en conflit judiciaire avec les ayants droit.
Quand il était petit, Thomas Langmann se délectait de Fantômas, une trilogie tournée dans les années 60 avec pour principales stars Louis de Funès et Jean Marais. Devenu producteur, le fils de Claude Berri tente donc de réaliser son rêve de gosse: produire une nouvelle adaptation du célèbre feuilleton littéraire d’avant-guerre.
Dès 1999, il achète les droits auprès des héritiers de Marcel Allain et Pierre Souvestre, les deux créateurs du personnage, héros d’une série de romans à succès. Il y consacre une somme qui s’élèverait à 3 millions d’euros au total.
Budget record
Car Thomas Langmann voit grand. Pour le budget du film, les montants évoqués oscillent entre 45 et 70 millions d’euros. Thomas Langmann songe à confier le rôle-titre à Jean Réno, José Garcia ou Benoît Poelvoorde. Le rôle du commissaire Juve devait être confié à Jamel Debbouze.
En mai 2009, le projet semble enfin se débloquer: un film en 3D est annoncé à la une du Film français avec Vincent Cassel devant la caméra, et Christophe Gans derrière. Las! En 2011, Vincent Cassel jette l’éponge: « Quand on se lance dans un film à 70 millions d’euros, il faut un scénario impeccable. Ce qui n’était toujours pas le cas », déclare à l’époque l’acteur à VSD.
Durant toutes ces péripéties, Thomas Langmann a dû prolonger son option sur les droits. Initialement, le contrat imposait même une date butoir pour le début du tournage, le 28 mars 2010. L’échéance n’étant pas tenue, la date butoir est d’abord repoussée, puis finalement supprimée. En échange, Thomas Langmann accepte de payer un demi-million d’euros supplémentaires aux ayants droit. Le paiement de cette somme doit être échelonné sur quatre ans.
L’histoire tourne au vinaigre
L’histoire tourne au vinaigre lors du versement de la quatrième échéance (137.500 euros). Thomas Langmann demande à étaler les paiements, puis traîne les pieds pour payer. Les ayants droit, réunis dans une société baptisée Fantomas SARL, saisissent alors le tribunal de commerce. La Petite Reine, la société de Thomas Langmann « reconnaît sa dette et sollicite des délais pour s’en acquitter. Cependant, la société ne rapporte pas la preuve de difficultés économiques et financières suffisamment sérieuses pour justifier un étalement de sa dette », tranchent les juges.
De fait, la société de Thomas Langmann a visiblement les moyens de payer: sa trésorerie s’élève à 1,3 million d’euros fin 2014. Et elle produit actuellement l’un des films les plus chers de l’année: la suite de Stars 80, avec un budget de 21 millions d’euros…
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