La médiation internationale dans la crise malienne s’est réunie, ce mercredi 21 septembre à Bamako, dans un contexte de tension dans la région de Kidal (nord-est). Composée notamment de représentants de l’Algérie, de pays occidentaux, de pays voisins et d’institutions ouest-africaines, la médiation a condamné les derniers affrontements et hausse le ton contre ceux qui bloquent le processus.
C’est la première fois, et de manière plutôt claire que la médiation internationale dans la crise malienne sort le bâton : des sanctions seront envisagées contre ceux qui constituent une entrave à la mise en œuvre de l’accord.
Un diplomate en poste à Bamako et membre de cette médiation va plus loin et confie à RFI : « Nous avons des noms. Il est clair que dans les deux camps, certains ne veulent pas le retour de la paix ».
Pour rappel, ces deux camps sont le Gatia, Groupe armé des Touareg de la tribu des Imerades et alliés, pro gouvernement malien. Il y a aussi la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la rébellion, qui occupe la ville de Kidal.
Tensions
Entre les deux groupes armés, la tension reste vive sur le terrain. Dans un communiqué, la CMA accuse le Gatia de violation de cessez-le-feu et de violations des droits de l’homme, ce que dément le groupe armé pro-gouvernement.
La médiation internationale, au cours de sa réunion de ce mercredi dans la capitale malienne, a demandé aux deux mouvements armés de mettre un terme « aux graves affrontements ».
En attendant les éventuelles sanctions annoncées, plusieurs observateurs font un constat : l’application de l’accord de paix d’Alger était poussive. Désormais, une grosse panne bloque son moteur.
RFI