Me Souleymane Ndéné NDIAYE n’a pas oublié les circonstances qui ont facilité la perte du pouvoir par Me WADE et son régime. Invité de l’émission Sortie qui sera diffusée ce samedi sur Walf TV, l’ancien Premier ministre sous WADE est longuement revenu sur les événements du 23 juin qui, selon lui, leur ont fait perdre le pouvoir. «Les événements du 23 juin ont causé notre défaite en 2012. C’est en ce moment qu’on a secoué le cocotier», se remémore-t-il.
Cependant, si cette date a été déterminante dans la perte du pouvoir, Me Souleymane Ndéné NDIAYE estime que les événements du 27 juin, liés aux coupures d’électricité ont aussi eu leur impact. «Ce jour-là, se réunissait le comité directeur du parti. Karim WADE (ministre de l’Energie à l’époque, ndlr) m’avait demandé de sortir de la salle parce qu’il n y avait aucun litre de gazole dans les centrales. J’ai téléphoné à Baba DIAO. Il avait fait venir un bateau que la SENELEC ne pouvait pas payer. Après, il a accepté de nous donner 20 000 tonnes. J’ai appelé Mademba SOCK qui est un frère parce que la SUTELEC était en grève. C’est comme ça qu’on avait réglé le problème, même si les coupures persistaient», révéle -t-il .
Pourtant, selon l’ancien premier ministre, le président WADE avait un bilan à défendre mais, «la dévolution monarchique du pouvoir» était venue tout chambouler. «Les gens en parlaient et WADE n’a jamais nié (…) Un jour, j’ai dit à Assane BA (Un ami de Karim, ndlr) que le Sénégal n’est pas ni le Gabon, ni le Togo. Et ce dernier l’a surement dit au président WADE. Et un jour, on tenait une réunion quand Me WADE dit: même autour de moi, on s’agite. Et, je savais que le président WADE s’adressait à moi», dit-il. Souleymane Ndéné NDIAYE de faire une révélation qui vient peut-être corroborer la thèse de la dévolution monarchique prêtée au président WADE. «Moi, j’ai été ministre d’Etat, directeur de cabinet de WADE. Après les élections de 2007, au moment de mettre en place le cabinet du président, le conseiller juridique de WADE, Ives Gounin, m’a mis en deuxième position dans le cabinet du président. J’ai déchiré l’arrêté devant lui. J’ai écrit un autre que le président a signé».
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