Des policiers turcs ont été visés par l’explosion d’une voiture piégée, ce vendredi matin, dans le sud-est du pays. Huit d’entre eux sont morts. Ankara y voit la marque du Parti des travailleurs du Kurdistan.
Ce nouvel attentat qui touche la Turquie a fait au moins huit morts, ce vendredi matin. Tous étaient des policiers antiémeutes, visés par une voiture piégée qui a explosé devant un poste de contrôle de la ville de Cizre, dans la province de Sirnak, dans le sud-est de la Turquie.
Selon un communiqué du gouvernorat de la province, 78 personnes ont été blessées, dont 75 policiers et trois civils. Deux des victimes se trouveraient dans un état grave. “A 6h45, une attaque suicide au véhicule piégé a été menée par le groupe terroriste PKK contre le bâtiment de la police antiémeutes”, a précisé le texte. L’agence progouvernementale Anadolu, qui a rapporté l’information ce jeudi matin, affirme que l’attaque pourrait avoir été perpétrée par le PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan.
Des représailles contre les “vils” auteurs
L’explosion a détruit le quartier général des forces antiémeutes et une longue colonne de fumée noire s’élevait dans le ciel, selon des images diffusées par la télévision turque.
Dans la matinée, le Premier ministre turc Binali Yildirim a promis des représailles contre les “vils” auteurs de l’attentat imputé aux rebelles kurdes. “Nous donnerons la réponse qu’ils méritent à ces vils” assaillants, a déclaré le Premier ministre lors d’une conférence de presse. “Aucune organisation terroriste ne peut prendre la Turquie en otage”.
Des attaques venant de deux fronts
Depuis plusieurs semaines, le pays est lourdement touché par les attaques terroristes, souvent attribuées aux militants rebelles kurdes, dans le sud-est de la Turquie. Les forces de sécurité turques sont régulièrement la cible d’attaques menées par le PKK depuis la fin d’un cessez-le-feu en 2015, qui ont tué des dizaines de soldats et de policiers. Le Parti a intensifié ses attaques au cours des dernières semaines après un coup d’Etat militaire manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan le 15 juillet.
De nombreuses autres attaques sont, elles, attribuées au groupe djihadiste Etat islamique, comme l’attentat de Gaziantep, qui a fait une cinquantaine de morts, la semaine passée, lors d’un mariage kurde. L’explosion de ce jeudi intervient deux jours après le lancement par les forces turques d’une offensive sans précédent en Syrie voisine visant à la fois les milices kurdes et les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).
L’express