Le policier Assane DIALLO, attrait à la barre hier pour avoir été filmé en train de se faire corrompre par deux jeunes filles, risque 1 an dont 4 mois ferme et une amende de 150 000 F Cfa. Le procès qui s’est ouvert connaitra son épilogue ce jeudi avec l’annonce du verdict.
Lors de l’audience qui s’est déroulée au palais de justice de Dakar, le parquet a requis 1 an dont 4 mois ferme et une amende de 150 000 FCFA contre le policier Assane DIALLO. Sokhna GAYE, l’une des supposées corruptrices risque la même peine.
Pour sa défense, le policier a soutenu devant la barre qu’il n’a jamais réclamé de l’argent aux jeunes filles. «J’ai voulu l’attester et elle a refusé catégoriquement et m’a supplié de la laisser partir», a-t-il raconté. Pour justifier le long échange constaté dans le film, il a laissé entendre qu’une certaine familiarité était née entre lui et les occupantes du véhicule.
Une version soutenue par sa coprévenue Sokhna GAYE. «Lorsqu’il nous a interpellées, il a franchement commencé par chahuter. Par la suite, il nous a réclamé 3000 Fcfa sur un ton taquin», a-t-elle soutenu. Toujours selon la même source, lors que la présidente du tribunal a demandé à la prévenue qui a diffusé la vidéo, elle a répondu : «je ne sais pas. C’est la question que nous nous posons». Toutefois, elle a reconnu que la vidéo a été envoyée à certains de leurs amis à travers WhatsApp.
Quant au représentant du parquet, il a reproché à la prévenue d’avoir terni l’image de l’agent, mais aussi, celle du Sénégal à travers le monde. «Trouvez-vous normal de faire ça à un agent de la force publique ? C’est vrai que la corruption est à dénoncer, mais il y a des moyens de le faire. Où est votre patriotisme ? Car la vidéo a fait le tour du monde».
Les avocats des deux prévenus ont pour leur part écarté l’existence de corruption et ont plaidé pour la relaxe pure et simple de leurs clients. Le verdict est attendu demain jeudi 18 août.
Mais, si jamais le tribunal suit le réquisitoire du parquet, le policier sera radié. En effet, d’après le code de justice militaire, renseigne le journal Enquête, tout agent des corps militaires ou paramilitaires condamné à de 90 jours ferme ou au sursis est rayé d’office des contrôles nominatifs de l’armée active.
Bachir NDIAYE (WALFNet)