Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a assuré vendredi que ses adversaires “ont peur” d’aller à l’élection présidentielle du 27 août, car ils n’ont “aucune chance de gagner”, dans un entretien à l’AFP à la veille du lancement officiel de la campagne électorale.
“Je suis dans la situation d’un président sortant ayant un bilan et on préfère venir me chercher sur des choses ridicules” comme l’état-civil, a affirmé le président, en référence au principal argument de l’opposition qui l’accuse d’avoir falsifié son acte de naissance.
“Ça prouve bien (qu’ils) ont peur d’aller aux élections”, a estimé M. Bongo, qui recevait des journalistes sur la somptueuse terrasse du Palais du bord de mer, à Libreville.
“Ils redoutent le candidat Ali Bongo parce qu’il a quand même un bilan satisfaisant (…) et ils n’ont aucune chance de gagner”, a-t-il asséné.
Le président actuel, élu en 2009 à la mort de son père Omar Bongo, est accusé d’inéligibilité par ses détracteurs qui affirment qu’il est un enfant nigérian adopté durant la guerre du Biafra dans les années 60, alors que la Constitution impose aux candidats d’être nés Gabonais.
“Ils ont dit que j’étais étranger, ils ont dit que j’étais Biafrais, qu’ils en apportent la preuve”, a-t-il répondu, avant d’ironiser sur le “vaste complot” dénoncé par ses adversaires, souvent d’anciens caciques du pouvoir, dont l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping et l’ex-président de l’Assemblée nationale Guy Nzouba Ndama.
“Je suis né en 1959 à Brazzaville (Congo), mon père avait 24 ans (…) Ne parlant pas l’anglais, étant militaire dans l’armée française, il aurait eu le temps d’aller au Biafra chercher un enfant ? C’est ridicule”, a réaffirmé le chef de l’Etat qui brigue un deuxième mandat de sept ans.
Interrogé sur l’existence supposée de plusieurs certificats de naissance, Ali Bongo a balayé du revers de la main “des fantasmes”: “des fois il y quelques petits soucis de retranscription (entre les différents documents, ndlr), ce n’est pas autre chose”, a-t-il dit.
Quatorze candidats, dont le chef de l’Etat sortant, sont en lice pour la présidentielle du 27 août.
AFP