L’exposition prénatale au paracétamol n’est pas sans conséquence pour la santé des bébés, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale International Journal of Epidemiology. En effet, cette nouvelle étude révèle que cet analgésique fréquemment utilisé augmenterait les risques de symptômes du spectre autistique chez les garçons et de troubles de l’attention et de l’hyperactivité chez les petites filles et petit garçons. Les chercheurs du Center for Research in Environmental Epidemiology (CREAL- Barcelone en Espagne) ont réalisé une étude avec 2 644 duos mère-enfant participant à une cohorte de naissance débutée pendant la grossesse.
Le paracétamol largement utilisé pendant la grossesse
La majorité (88%) des enfants ont passé des tests d’évaluation à 1 an et 80% à 5 ans. Les mères ont déclaré par questionnaire leur consommation de paracétamol pendant la grossesse. Les scientifiques ont observé que presque la moitié des enfants (43%) a été exposée pendant les 32 premières semaines de grossesse au paracétamol.
Le paracétamol a des effets sur le développement des enfants
Les conclusions de cette étude ont démontré qu’à 5 ans, ces enfants exposés affichent un risque plus élevé d’hyperactivité et de comportement impulsif. Quand les bébés ont été en contact prolongé in utéro au paracétamol, ils développent une moins bonne performance cognitive sur l’attention, un moins bon contrôle d’eux-mêmes et une plus faible vitesse d’exécution. Les chercheurs ont aussi noté que l’impact sur les garçons était conséquent. En effet, ils présentent plus de symptômes du spectre autistique. «S’il s’agit bien de symptômes et non de diagnostics, ces symptômes sont de telle nature qu’ils justifient une évaluation neuro-développementale», explique l’auteur principal, le Dr Claudia Avella-Garcia, chercheur au CREAL
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