La salle de l’unité africaine du CICES a abrité, jeudi, la finale annuelle du concours de récital de Coran. Sur les cinq candidats qui ont concouru à cette douzième édition, le jeune Mouhamadou SEYE, 15 ans, en est sorti vainqueur. Selon le jury, il s’est illustré de fort belle manière dans le récital du Saint Coran, mais aussi a répondu correctement aux questions relatives au contenu du Livre Saint. Après un premier face à face des cinq finalistes, Mouhamadou SEYE et Sokhna Diarra Bousso, 7ans, sont passés au second tour du récital avec des questions supplémentaires. Le talibé Mouhamadou SEYE a empoché la somme en espèce d’1 million de franc Cfa et des prix supplémentaires, notamment, des livres coraniques, un lit, etc. Les quatre autres candidats ont été récompensés. La deuxième du podium Sokhna Diarra Bousso, venant de Kaolack du «Daara de Porokhane» a encaissé une enveloppe de 500 mille franc Cfa. Sokhna Fatim Guèye (Dakar), Baye Cheikh Mbaye (Dakar) et Habibou DIOP (Touba) venant respectivement à la 3e, 4e et 5e place, ont perçu 300 mille FCfa, 200 mille FCfa et 100 mille FCfa. Tous les cinq finalistes ont reçu des diplômes d’honneurs. Selon le coordonateur du concours, Alioune Badara NDIM, cette douzième édition a enregistré la participation de 21 candidats. Une première présélection en a retenu 12 apprenants après des prestations à la radio et à la télévision Lamp Fall avant de trancher pour les cinq finalistes. Le concours qui se tient depuis 2003 et organisé par Lamp FALL communication, indique M. NDIM, démarre chaque année après le mois de ramadan et se déroule durant les dix mois. «C’est pendant l’émission hebdomadaire appelée ‘Djanguane’ qui est diffusée sur Lamp Fall Tv et Fm que les participants sont choisis, car ils interviennent par téléphone, pendant le onzième mois, c’est la sélection des 5 meilleurs candidats qui vont en final avec des critères bien définis par le jury» a-t-il précisé. Ce concours de récital du Coran vise à inciter les parents à inscrire leurs enfants dans les écoles coraniques. «C’est parce que le constat est que beaucoup de parents favorisent l’enseignement de l’école française, or le pays est majoritairement musulman avec 96 % de la population qui est musulmane et les enfants ont le droit d’apprendre le Coran et de bien connaitre leur religion. Nous voulons leur montrer que l’apprentissage du Coran facilite une ouverture à la vie», plaide Alioune Badara NDIM. Pour le représentant de la Palestine à cette cérémonie, cette manifestation qui «encourage les jeunes au récital du Coran est un engagement noble». Les organisateurs qui pensent déjà à l’ouverture de ce concours aux autres nationalités, seraient heureux de recevoir des candidats de la Palestine, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, etc. Après les Xassaïdes d’or qui mettent en exergue les jeunes qui reprennent les poèmes de Serigne Touba, le concours de récital du Coran offre un plateau de compétition aux talibés des daaras.
WALF