L’ancien maire de Thiès, qui faisait face à la presse ce jeudi, n’a visiblement pas toujours compris pourquoi le président Macky SALL a procédé à la libération de Karim WADE, par le biais d’une grâce présidentielle. Comme si cet élargissement du fils WADE lui était resté en travers de la gorge, l’ancien premier ministre trouve qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un deal. « Eux-mêmes, quand ils s’adressaient à la France pour une commission rogatoire, n’ont donné aucune information aux juges français. Ce sont les Français qui ont reconstitué la totalité du dossier aussi bien à Paris qu’au Luxembourg. L’Etat du Sénégal n’avait rien, ne savait rien. Maintenant qu’ils savent, ils vont faire un deal international, ils le livrent à des gens » explique Idrissa SECK très en verve entouré de ses principaux lieutenants. Poursuivant, le leader du Rewmi trouve que malgré cette libération bénie par une grâce présidentielle, Karim WADE demeure plus que jamais coupable des péchés que la CREI lui a imputés. « sa culpabilité relève de la flagrance», tranche-t-il.
Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le président du Conseil départemental de Thiès trouve que Macky SALL a leurré les chefs religieux sur qui il a voulu se fonder pour légitimer la grâce présidentielle qu’il a accordée à WADE-fils. «Si Macky Sall a fait croire aux autorités religieuses de ce pays, qu’il leur a accordé un quelconque rôle dans la libération de Karim, il leur a raconté des histoires. Ces autorités religieuses l’ont saisi pendant 4 ans durant en vain. Il a obéi à un donneur d’ordre international (…) », estime-t-il.
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