L’obésité et le tabagisme empêcheraient de guérir de la polyarthrite rhumatoïde, selon les résultats d’une étude présentée à l’European League Against Rheumatism Annual Congress (EULAR 2016). Des conclusions qui devraient pousser les médecins à encourager les malades à perdre du poids et à arrêter de fumer. Le surpoids et le tabagisme réduiraient les chances de rémission par 3. Les chercheurs de l’Université McGill (Canada) ont évalué les effets de l’indice de masse corporelle (IMC) et du tabagisme chez 1 008 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde précoce et sous traitement. «Malgré la forte prévalence de l’excès de poids et du tabagisme chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, on ne sait pas dans quelle mesure ces facteurs de style de vie modifiables influent sur la probabilité d’obtenir une rémission soutenue», a déclaré étude chercheur Dr Susan Bartlett de l’Université McGill à Montréal, Canada. Les conclusions de cette étude ont montré que parmi les participants, un peu moins de la moitié des hommes étaient en surpoids et un tiers obèses, 20% fumaient. Un tiers des femmes étaient en surpoids, un tiers obèse, et 15% fumaient. Arrêter de fumer pour guérir de la polyarthrite rhumatoïde. Les scientifiques ont observé que le tabagisme et l’excès de poids modifiaient la probabilité de rémission durable chez les hommes et les femmes. En effet, 41% des participants, hommes, non-fumeurs, avec un IMC sain ont une probabilité d’obtenir une rémission durable dans les 3 ans, contre 15% des participants fumeurs de sexe masculin et obèses. Et, 27% des femmes dans cette situation, contre 10% des femmes fumeuses et atteintes d’obésité. «Nos résultats montrent que ne pas fumer et garder un poids corporel sain des facteurs de style de vie qui peuvent être modifiés par les patients peuvent avoir un impact significatif sur la rémission de la maladie». La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique invalidante qui affecte les articulations, les tissus conjonctifs, les muscles, les tendons et les tissus fibreux, provoquant des douleurs et des déformations. La prévalence de la PR varie globalement entre 0,3% et 1% et est plus fréquente chez les femmes et dans les pays développés.
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