Après l’annonce du pire attentat qu’aient connu les États-Unis depuis le 11 septembre 2001, Donald Trump s’est félicité d’avoir eu “raison” avant tout le monde quand son opposante démocrate Hillary Clinton a suspendu sa campagne.
Donald Trump, le candidat du parti républicain à la présidentielle américaine s’est félicité dimanche d’avoir eu raison sur l’Islam radical, après la pire fusillade de l’histoire des Etats-Unis qui a fait 50 morts en Floride dans un bar gay d’Orlando.
“Merci pour vos félicitations”
Dans un tweet, le milliardaire, qui prône l’interdiction d’entrée sur le territoire américain à tous les musulmans, remercie les gens qui le “félicitent d’avoir eu raison sur le terrorisme islamique radical”. “Mais je ne veux pas de félicitations, je veux de la vigilance et de la sévérité. Il nous faut être intelligents!”, écrit le candidat sur Twitter.
L’attentat, rapidement revendiqué par Daesh, a été attribué à Omar Mateen, un citoyen américain d’origine afghane, âgé de 29 ans, vivant en Floride. La police a ouvert une enquête pour terrorisme. Selon CNN et NBC, le tireur aurait fait allégeance au groupe Etat islamique lors d’un appel au numéro d’urgence 911.
Trump se radicalise
Après l’attentat de San Bernardino en Californie en décembre dernier, Donald Trump avait affirmé qu’il interdirait à tous les musulmans d’entrer sur le territoire américain s’il était élu le 8 novembre. Cette sortie avait provoqué un tollé y compris parmi de nombreux membres du parti républicain.
Alors qu’il devait faire un discours de campagne contre sa concurrente Hillary Clinton – qui a mis sa campagne entre parenthèse – Donald Trump a décidé de changer de registre pour évoquer l’Islam et la sécurité nationale. Pour François Durpaire, spécialiste des Etats-Unis pour BFMTV, le candidat républicain opère un tournant de taille dans sa campagne.
“Donald Trump imprime un rythme différent, des thèmes différents à sa campagne. Il représente l’Amérique divisée. Il a immédiatement demandé la démission de Barack Obama parce que celui-ci n’avait pas prononcé les mots “islam radical” dans son discours” estime François Durpaire.
Reste que la sortie de Donald Trump sur Twitter a suscité une vive émotion et de violentes critiques. Ses détracteurs lui reprochent d’avoir tiré la couverture à lui, alors que les victimes d’Omar Mateen n’étaient même pas identifiées et que le nombre de victimes n’était pas encore établi avec certitude.
Par P.A. avec AFP